Le foyer des jeunes de la commune de d'Attécoubé s'est avéré exiguë, pris d'assaut par des centaines de Burkinabè, vieux, notables, chefs traditionnels, jeunes, et femmes sortis massivement pour être témoin de cette rencontre. A la loge officielle, on notait les présences de MM.Sawadogo Mamoudou, président de l'ONG Zoodoo, et du doyen Traoré Daouda aux côté de l'hôte du jour. Mais cette rencontre, faut-il le noter, a mobilisé ce que la communauté burkinabé en Côte d'Ivoire dispose comme sages, à savoir le président de l'union des chefs et notables burkinabè en Côte d'Ivoire, Naaba Woogbo et des chefs de communauté burkinabé des différentes communes d'Abidjan. Au titre des interventions Naaba Woogbo a salué l'opportunité de la visite du président de l'ADF/RDA. « Gilbert Ouédraogo est notre fils, et sa venue à Abidjan est un signe de respect envers nous ses parents et envers la communauté burkinabé en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi nous nous sommes mobilisés pour lui dire merci et pour l'écouter car nous savons qu'il a un message important à nous donner », a-t-il introduit.
Prenant, en effet, la parole le natif de Ouahigouya n'a pas du tout fait mystère des raisons de son séjour en Côte d'Ivoire. « Je ne suis pas en Côte d'Ivoire en ma qualité d'homme politique mais en tant que fils et frère. Après la situation qui s'est passée au Burkina faso, j'ai estimé que les fils et les filles de ce pays doivent se retrouver et se pardonner pour nous permettre de repartir du bon pied. C'est la raison de ma présence en Côte d'Ivoire », a expliqué l'ex-ministre burkinabé des transports. Qui a rendu un vibrant hommage aux vieux, aux femmes et aux jeunes qui ont effectué massivement le déplacement au foyer des jeunes d'Attécoubé. Aux personnes qui se sont inquiétées pour sa vie durant les évènements des 30 et 31 octobre 2014 après la chute du président Compaoré, Gilbert Noël Ouédrago a dit toute sa reconnaissance. « Quand un enfant a les bénédictions de sa maman, il ne lui arrive rien », a-t-il renchéri. Poursuivant, il précisera ceci : « je voudrais vous inviter, jeunes, vieux et femmes à regarder dans la même direction pour construire notre pays parce que personne ne viendra construire notre pays à notre place. Comme l'a dit Mgr Paul Ouédraogo nous ne pourront jamais construire le Burkina les uns sans les autres où en nous dressant les uns contres les autres. C'est ensemble que nous construirons le Burkina Faso »
Pour Gilbert Noël Ouédrago, l'ADF/RDA qui est le « papa » de tous les partis au Burkina Faso a pensé qu'après les évènements des 30 et 31 octobre 2014, il fallait que les Burkinabè se réconcilient. « La haine ne doit pas prendre le dessus », a-t-il conseillé.
Faut-il le rappeler, c'est après avoir fait le tour de toutes les régions du Burkina Faso, que le président Gilbert Ouédrago est arrivé en Côte d'Ivoire pour transmettre le message de pardon de l'ADF/RDA et dire qu'il faut que tous les fils et les filles de ce pays se mettent ensemble pour construire le pays.
Il faut le préciser, à son arrivée dans la commune d'Attécoubé, le président de l'ADF/RDA a été accueilli par le maire de la cité M. Dahon Paulin à la mairie.
Jean François Fall
