Depuis le samedi 21 février 2015 et cela jusqu'au mercredi 25 plusieurs sources parlent de la présence de Salif Diallo dans nos murs. Diversement appréciée par ces sources, la présence du 1er vice-président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) n'est pas fortuite compte tenu de la capacité politique de l'intéressé. Les mêmes sources soutiennent qu'il a rencontré Koussoubé, un ex-maire de la ville de Sya et nouvellement admis dans le MPP. Une autre rencontre capitale que le « cauchemar » des cedepistes, voire des politiciens qu'est l'enfant terrible de Ouahigouya, est celle qu'il aurait eue avec des responsables coutumiers de la province. Avant Gorba, plusieurs autres politiques sont venus battre les pavés, pour aligner les fils et filles de la localité derrière eux. Michel Kafando, président de la transition avait prévenu. « Les politiciens viendront vous voir. Mais soyez prudents et surtout exiger d'eux ce qu'ils peuvent faire pour Bobo-Dioulasso ». Michel Kafando a prévenu et ça ne fait que commencer. Dans les coulisses, des politiciens de la cité tisseraient la toile pour leur nouvelle alliance politique. Il s'agit entre autres, de Moustapha Tinto, d'Assita Ouattara...qui seraient allés voir du côté de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA). Koussoubé qui vient de rejoindre le MPP, va lui aussi mobiliser la population pour la cause de son nouveau parti. Déjà, les militants de plusieurs partis politiques sont déroutés, car au sommet, la navette des premiers responsables locaux ne leur permet pas de faire un choix. Une situation qui ne présage pas un lendemain meilleur pour Bobo-Dioulasso qui souffre depuis belle lurette de la surenchère des politiciens. Les séquelles de l'adjudication du politique sur Bobo-Dioulasso sont multiples et la population en souffre énormément. C'est pourquoi, il faut un sursaut d'orgueil, pour que les données changes. Ce sursaut doit non seulement contraindre les hommes politiques à changer de regard et surtout de comportement pour notre ville, mais aussi obliger les leaders politiques de la localité à privilégier l'intérêt public. Car des pro-Alfred à gauche et des pro-Salia à droite, cela ne profite guère à la population. Si au lieu de capitaliser leur expérience politique au profit de la cité, ces deux fils de la région continuent de s'entredéchirer pour un leadership qui n'a que trop duré, c'est à se demander si réellement ils se battent pour le développement de la cité ? Il paraît que, « Plus rien ne sera comme par le passé ». Alors pourquoi la jeunesse politique ne prend pas ses responsabilités, pour que tous ceux qui empiètent le décollage de la localité puissent se réveiller ? En tout cas, le président de la transition l'a dit haut et fort, « Le délaissement de la ville de Sya est en partie due au comportement des fils et filles de la cité ». Frantz Fanon l'a bien dit, "chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir." C'est donc l'occasion pour cette jeunesse, voire le politique soucieux du développement de cette localité, de remplir sa mission. Autrement, ce serait l'option pour trahir la mission qui est de développer Bobo-Dioulasso. En tout cas, les choses viennent de commencer et elles ne doivent pas se passer comme de par le passé. Retenons une fois de plus, « Plus rien ne sera comme par le passé ». A bon entendeur, salut !
Souro DAO