C'est sous le thème «Faire de l'UPC, le moteur de l'alternance démocratique et du vrai changement, en réponse aux aspirations profondes du peuple burkinabè» que se tient ce premier congrès ordinaire de l'UPC. Pour Léon Zagré, membre fondateur de l'UPC, secrétaire national à la jeunesse et secrétaire actif au Kadiogo que nous avons rencontré au siège du parti le jeudi 18 juin dernier, il s'agit de marquer un arrêt, faire le bilan des quatre années d'existence et relire les textes fondamentaux. Mais au-delà, le point phare sera la question de l'orientation idéologique et stratégique du parti. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si après 4 ans, faut-il rester en marge des questions idéologiques ou faut-il participer aux débats?

Cette question sera aussi au cœur des échanges. A l'occasion, sur les 5 délégués par province qui viendront, il doit y avoir au moins un jeune. L'UPC envisage, en marge du congrès, la mise en place de l'Union national des jeunes du parti qui sera un cadre d'échanges entre les jeunes et aussi de prise de décision à soumettre au bureau politique national. Les jeunes vont donc échanger autour de la mise en place de cette union. Aussi, ils pourront intégrer le bureau politique national ou les instances du parti. Il faut alors s'attendre à la mise en place d'un bureau politique national plus étoffé car les 19 députés élus du parti étant d'office membre, il faut compter avec l'entrée dans les instances d'autres camarades. Pendant 4 ans, ce sont une douzaine de personnes qui ont travaillé de façon acharnée et donc c'est le moment pour d'autres camarades d'intégrer les instances du parti pour lui donner plus de force, a soutenu monsieur Zagré avant de rassurer que le parti du lion se porte bien et même très bien. Il a formellement démenti le fait que certains camarades du parti travailleraient à déstabiliser le parti, même s'il a reconnu au passage que le congrès sera l'occasion de laver le linge sale en famille. Pour finir, Léon Zagré a souhaité une participation active des délégués aux assises. A quelques pas des futures élections présidentielles, c'est l'occasion pour le parti de rassurer ses militants.

Ibrahim BAYILI