Selon Athanase Boudo, c’est la première fois que le parti de l’œuf couvre toutes les provinces du Burkina Faso. L’objectif, selon le directeur de campagne, est de porter haut les couleurs du parti lors des échéances électorales à venir. Le président de l’AJIR Adama Kanazoé a affirmé pour sa part avoir couvert 20 provinces plus la liste nationale ce qui équivaut à 21 circonscriptions électorales. Selon lui, la non couverture de toutes les provinces par son parti s’explique par des difficultés rencontrées lors de la confection des listes. En premier lieu, il a évoqué la contrainte des trois mois donnés par la CENI pour l’établissement des listes. Le président de l’AJIR a affirmé que plusieurs militants de son parti ne sont pas nés à Ouagadougou. Et pour obtenir leurs casiers judiciaires, ils devaient retourner dans leurs provinces d’origine. Surpris par le temps, beaucoup n’ont pas pu régler ce problème. Adama Kanazoé explique cette situation par le manque d’expérience de ses militants. Le parti étant jeune, il connaitra son vrai premier test électoral en octobre prochain.
Le président a cependant reconnu que si ces derniers avaient commencé un peu plus tôt les démarches, ils ne seraient pas surpris par le temps. Comme difficulté, il a également relevé le non-respect du quota genre. En effet, le parti n’a pas pu respecter le taux de 30% de femmes exigé par la loi lors de l’établissement des listes. «Malheureusement ce sont les femmes qui refusent toujours d’aller aux compétitions électorales», a déploré le président de l’AJIR. Cependant, il a affirmé que toutes les femmes qui ont postulé sur la liste ont été prises en compte. Il évalue ainsi la participation féminine de son parti à un taux de 25%. S’il a déclaré être partisan du respect du quota genre dans la sphère politique, il estime cependant que ce n’est pas facile. Il a évoqué ici les contraintes sociales. Selon le président de l’AJIR, Adama Kanazoé, par moments, ce sont les époux ou les conjoints qui interdisent à ces dernières, malgré leur bonne volonté, de se présenter. Il reste cependant optimiste pour la suite: «Nous sommes confiants, car les zones dans lesquelles nous avons présenté des candidats, nous sommes suffisamment implantés».
A la question de savoir si le parti a rencontré des difficultés à la phase de positionnement des militants sur la liste électorale, Adama Kanazoé a tout simplement répondu par la négative. Selon lui, toute décision a été prise par consensus. Et pour éviter toute polémique, le principal critère de sélection a été «Qui peut faire gagner le parti» d’après le président. Les difficultés, l’UNIR/PS en a aussi rencontré. Le directeur de campagne du parti sankariste Athanase Boudo résume ces difficultés en deux ordres. Elles sont d’ordre administratif et conflictuel selon lui. Tout comme le président de l’AJIR, il a évoqué aussi les difficultés liées à l’établissement des casiers judiciaires. Selon lui, la lourdeur administrative a constitué un obstacle dans l’établissement des papiers. Si le parti de la clé n’a pas connu de difficultés dans le positionnement de ses candidats sur les listes électorales, ce n’est cependant pas le cas de l’UNIR/PS. Selon le directeur de campagne de l’UNIR/PS Athanase Boudo, la compétition a été rude dans certaines provinces pour le positionnement parce que tous ses camarades veulent porter les couleurs du parti de l’œuf devant l’hémicycle.
Les provinces dans lesquelles le consensus n’a pas prévalu, ce sont les élections qui ont départagé les candidats selon le directeur de campagne. Le parti s’est basé sur les critères suivants pour choisir ses candidats: «le plus ancien, le plus engagé, qui peut défendre plus les couleurs du parti, qui a les moyens pour se déplacer partout, qui a les moyens physiques et intellectuels», selon le directeur de campagne. Quelquefois, le parti a fait appel aux sages toujours dans l’objectif de trouver le consensus. Athanase Boudo a déclaré que dans l’ensemble, le parti a réussi à établir sa liste sans grand problème.