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Collectif anti-référendum : Leur position expliquée à l’Union européenne

| 21.08.2014
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Hervé Ouattara : Président du CAR
© DR / Autre Presse
Hervé Ouattara : Président du CAR
C’est reclus en face de la représentation de l’Union européenne (UE), sur l’avenue Kwamé N’Krumah, que les journalistes attendent la fin de l’audience entre le Collectif anti-référendum (CAR) et les représentants de l’institution basée à Bruxelles. Les hommes des médias ne sont pas conviés à la rencontre et même à la salle d’audience pour les prises de vue.

A l’issue de plus d’une heure d’entretien, la délégation du CAR sort de la bâtisse de la représentation et traverse la voie pour rejoindre les journalistes. «Nous les avons rencontrés pour échanger avec eux sur la situation nationale, sur notre position et celle aussi de l’Union européenne», a souligné d’entrée, le président du CAR, Hervé Ouattara, précisant que la situation nationale est marquée par l’organisation d’un référendum et de la modification de l’article 37. Pour lui, l’UE a pris l’initiative de rencontrer les partis politiques sur la question, mais pas la société civile. D’où leur démarche. Le Président du CAR a en outre, indiqué que le collectif a notifié à la représentation de l’UE au Burkina Faso, le caractère «non légitime» et «non légal» d’une modification de l’article 37. « Du point de vue des instruments juridiques, cette modification a tout faux, parce que le président Compaoré a ratifié la Charte africaine de la démocratie, de la gouvernance et des élections. Il ne peut donc pas avoir de modification, sans un consensus préalable», a affirmé Hervé Ouattara. Le CAR a aussi déclaré avoir signifié à l’UE que si le président Compaoré «s’entête à modifier cet article», il sera obligé, «en tant que citoyen de ce pays, de défendre la liberté et la démocratie».

Quelle a été la réponse de l’UE ? «Elle est prête à nous accompagner et elle nous a assurés que les portes de l’Union nous sont ouvertes. Mais, elle se garde pour le moment, de prendre une décision, elle ne s’implique pas de façon directe, dans les affaires du Burkina», a expliqué Hervé Ouattara, aux journalistes. Mais pour le CAR, cette neutralité ne le satisfait pas, parce que l’UE est un partenaire du Burkina Faso. «On sent, j’allais dire une neutralité complice dans leurs faits et gestes. De nos échanges, il est ressorti quelque chose de bien et elle a pris l’engagement de nous accompagner à tout moment», a ajouté Hervé Ouattara.

Le CAR a assuré qu’il poursuivra sa tournée d’explication auprès des institutions et des ambassades. Il déplore néanmoins, leur lettre d’audience restée vaine auprès du président de l’Assemblée nationale. «Pourquoi il ne veut pas nous rencontrer ? Il est pourtant là pour tous les Burkinabè. Nous avons déposé une demande d’audience en bonne et due forme depuis près d’un mois. Mais tôt ou tard, nous allons le rencontrer pour échanger, même si c’est en circulation», a conclu Hervé Ouattara.


Aymar POODA

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