Regroupées en Collectif anti-référendum, 365 associations de la société civile comptent fédérer leurs énergies pour dire ''non'' au référendum, à en croire le président du collectif, Hervé Ouattara. Cette association qui vient gonfler le nombre des organisations de la société civile anti-référendum est composée de jeunes militants d'associations et de bien d'autres qui partagent la cause défendue. Sur cette question du référendum qui divise, le CAR du Centre est catégorique.
En effet, de son point de vue, la constitution qui «est un acte consensuel et la pierre fondatrice de toute république, ne peut être tripatouillée, au profit d'un individu ou d'un clan. Le faire, c'est soumettre les règles du jeu politique à l'arbitraire et cela aura pour conséquence, la destruction des acquis démocratiques engrangés depuis 1991». Les raisons avancées pour justifier leur refus du référendum sont avant tout, d'ordre politique, juridique, moral et financier.
Au plan moral, ils estiment qu'une modification de l'article 37 est une manière de saper le compromis obtenu aux lendemains de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998 et ce serait aussi, une remise en cause de la parole donnée.
Le CAR présent dans les 55 secteurs de la ville de Ouagadougou par ses sentinelles, interpelle les Burkinabè à la nécessité de «s'opposer au crime constitutionnel».
Aussi, le collectif entend lancer une coalition contre les crimes impunis. Pour donner le ton déjà, ils invitent la population à se mobiliser, le dimanche 22 juin prochain, pour rendre hommage à la famille Nébié à Léo.
G. Elvis Yago
Aujourd8 au Faso