Le chef de file de l'opposition burkinabè (CFOB) à tenu un point de presse le dimanche 30 juin 2013 à Ouagadougou. A cet effet, il s'est agi de partager avec la presse les premiers enseignements et constats qu'il tire de la marche de protestation du 29 juin dernier contre la mise en place du Sénat organisée sous leur initiative.
Le 29 juin dernier s'est déroulé dans plusieurs villes du Burkina une marche de protestation contre la mise en place du sénat. Cette manifestation fait suite à l'appel de l'opposition politique burkinabè, qui à décidé de faire front commun avec ses militants et sympathisants pour dire non à la mise en place du sénat au Burkina. Ce dimanche 30 juin 2013, le chef de file de l'opposition (CFOB) a livré ses premiers constats et impressions au lendemain de cette manifestation. Comme dans les autres villes, le clou de la manifestation était la remise d'une lettre aux autorités gouvernementales à l'endroit du chef de l'Etat. Mais cela n'a pu être réalisé à Ouagadougou. Pour l'opposition, cela est dû aux mesures de sécurité draconiennes déployées par le gouvernement sur l'avenue de l'indépendance, puisqu'une zone rouge dite infranchissable y a été établie sur ces lieux. Toute chose empêchant la marche de suivre l'itinéraire établi. Selon Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition, arrivé en cet endroit, le responsable des forces de l'ordre (CRS) lui a proposé de franchir tout seul la zone dite interdite. Il dit avoir décliné cette proposition parce que l'opposition s'attendait à trouver à ce niveau un émissaire du Premier ministère sensé prendre la lettre pour la remettre. Selon Bénéwendé Sankara, présent à cette conférence, cette zone rouge est anti-démocratique. Mais pour eux, le plus important c'est la réponse à la lettre. Et ils croient fermement que cette lettre parviendra à qui de droit, puisque la marche dans les autres provinces s'est soldée par la remise de cette missive à l'endroit du président du Faso. Par ailleurs, l'opposition s'est félicitée de la forte mobilisation constatée lors de ces marches et a déploré les blessures entraînées par les bousculades, suite à la réaction des forces de l'ordre. Aussi, elle lance un appel à tous ses militants et sympathisants à rester à l'écoute et à cultiver en eux l'esprit de paix.
SAREBA Moussa (stagiaire)
MANANKOUNOU Adama