Contrairement à l'ancien article 4 de la loi n°009-2009 du 14 avril 2009 qui a conditionné l'appartenance à l'opposition à une déclaration préalable auprès du Chef de file de l'opposition politique (CFOP), la nouvelle disposition actuellement sur le bureau de l'Hémicycle stipule que ladite déclaration est désormais adressée au ministère de l'Administration territoriale et de la Sécurité.
Pour les partis politiques affiliés au CFOP, ce projet de loi ne vise ni plus ni moins que l'émergence d'une opposition "conviviale" acquise à la cause du pouvoir.
Si le nouveau texte venait à être voté en l'état, il ajouterait au spleen qui règne déjà avenue du président Maurice Yaméogo.
En effet, alors que les dissensions (problèmes de cotisation, d'idéologie), certes larvées, menacent les jointures du siège du CFOP, le patron des lieux, Zéphirin Diabré, concocterait également sa stratégie de riposte. C'est ainsi que dans cette atmosphère délétère on a appris que l'UPC envisage de quitter les commandes du navire qui, d'ailleurs, ne serait plus qu'une coquille vide si la nouvelle loi sur le statut de l'opposition venait à voir le jour.
Si ce qu'on murmure venait à se réaliser, ce serait un coup dur pour l'opposition "réelle" qui commençait sous Zeph à retrouver un second souffle.
A contrario, ce serait une victoire pour le pouvoir qui aurait, une nouvelle fois, réussi à enrayer la dynamique au sein de son vis-à-vis.
Les prochaines semaines sont donc annonciatrices de probables chamboulements politiques avec des alliances, des sabordages et absorptions...