C’est à travers une sobre cérémonie de souvenir que le PDS/METBA a rendu à nouveau hommage à Arba Diallo, ce 02 octobre 2015. Cette cérémonie a été une occasion pour le parti de pouvoir exprimer ses avis face à la situation qui prévaut au Burkina Faso.
Dans son discours, le président du parti, Philippe Ouédraogo, a d’abord fait une biographie de l’homme dont ils regrettent tous la disparition, avant d’aborder la question du putsch perpétré par le Général Gilbert Diendéré. Il a rappelé le symbolique carton rouge que Hama Arba Diallo a brandi contre Blaise Compaoré au meeting du CFOP, le 31 mai 2014, avant d’ajouter que son décès brutal le 1er octobre 2014 l’empêchera de voir la chute du régime et la fuite honteuse de Blaise Compaoré.
De même, le président qualifie de « tout aussi honteuse » la fin de carrière du général Diendéré ce 1er octobre 2015, Diendéré qui, selon lui, est « celui-là même qui, par l’anachronique coup d’Etat du 16 septembre 2015, avait voulu restaurer le régime déchu et annuler par une répression féroce, la victoire du peuple».
Par ailleurs, le PDS/METBA a exprimé ces positions, tout en condamnant le coup d’Etat des putschistes et en considérant « d’exagérée » l’amnistie demandée pour eux. Il a rendu hommage à la lucidité politique et patriotique des syndicats, des travailleurs, des partis politiques et des OSC, à l’esprit de devoir républicain et au sacrifice des forces armées nationales. Le parti déplore également les victimes, s’incline devant les morts et souhaite prompte guérison aux blessés.
Quant au sort qui sera réservé aux putschistes et à la question de la réconciliation nationale, le président du PDS/METBA donne sa position : « Nous pensons qu’il faut laisser la justice faire ses enquêtes et son travail, que les responsabilités soient clairement situées, avant que n’intervienne la réconciliation nationale et la paix dans la justice et la liberté. Mais pour qu’il y ait réconciliation, il faut que les putschistes reconnaissent leur culpabilité et qu’ils demandent pardon aux victimes».
Il a conclu qu’une mise en œuvre de ces dispositions ne devrait pas empêcher la marche en avant de la Nation, ni retarder outre-mesure la poursuite du processus de transition pour permettre de disposer de nouvelles institutions démocratiques, dirigées par des hommes qui respecterons désormais la Constitution et l’intérêt général du peuple.
Lydie PODA, Stagiaire
