A la suite du 6e congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès qui s'est tenu les 9 et 10 mai 2015, marqué par un renouvellement du bureau exécutif national du CDP, et qui a porté Eddie Komboïgo à la tête du parti, ce déjeuner de presse est une manière pour les ténors du parti d'affirmer leur disposition à collaborer dynamiquement et professionnellement, avec la presse nationale et internationale. Cette démarche rentre en droite ligne des objectifs du nouveau président du CDP, qui est l'instauration d'un CDP nouveau et surtout, démocratique. «Le congrès des 9 et 10 mai a marqué la renaissance de notre parti, et c'est une victoire bâtie sur notre projet commun d'édifier un CDP démocratique, nouveau et moderne, et c'est pourquoi je me suis engagé à renforcer les assises de notre parti et à raffermir en son sein, la cohésion, l'unité et la solidarité», a déclaré Eddie Komboïgo, non sans revenir sur la suspension par le CSC, des émissions interactives des radios et télévisions nationales, qu'il qualifie d'entrave à la recherche de l'excellence. Aussi, il a invité la structure à rechercher en toute «urgence, le compromis nécessaire avec tous les acteurs de la profession, afin de conforter le respect et la liberté de la presse dans notre pays et surtout, d'encourager la méritocratie plutôt que le nivellement par la médiocratie». Parlant de la situation nationale, plusieurs préoccupations ont été abordées dont les arrestations de dignitaires de l'ancien régime et le nouveau code électoral. Le dernier conseil des ministres vient d'adopter un décret portant dissolution de la FEDAP-BC, en application de l'alinéa 2 de l'article 47 de la 10-92/ADP du 15 décembre 1992, en l'accusant de mener des activités politiques et non associatives.«Si les associations réunis sous le sigle d'OSC n'ont que des activités associatives et non politiques conformément à la loi, nous comprenons très mal que ces mêmes associations se retrouvent membres actifs dans les organes politiques de cette transition, notamment le CNT et le gouvernement, à moins que l'on ne nous fasse la preuve que le CNT et le gouvernement ne sont pas des organes politiques», s'insurge M. Komboïgo. Et parlant de la date à laquelle le parti compte choisir son candidat, il a appelé les journalistes à prendre leur mal en patience, car ils le feront au moment opportun. A la question de savoir s'il comptait en tant que nouveau président, rendre visite à Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire, l'expert-comptable a répondu que même si l'ancien chef de l'Etat burkinabè est leur président d'honneur, il n'a pas besoin de voyager pour s'entretenir avec lui, car ils ont ses conseils, même étant ici au Burkina Faso. Toujours selon Eddie Komboïgo, le congrès ordinaire leur a permis de dégager des pistes nouvelles pour relever les défis nouveaux et la jeunesse est au cœur de ce nouveau projet social, car tous les défis se concentrent sur elle. Il a ensuite, conclu, en exhortant les autorités de la transition à libérer tous les militants CDP détenus et à suivre les procédures administratives et judiciaires.
Larissa KABORE