« Aujourd’hui 5 septembre 2015, le BPN est le dernier organe qui doit être consulté, car c’est ensemble que nous prendrons des décisions allant dans le sens de l’apaisement et la participation de notre parti aux élections », a laissé entendre d’emblée le président Eddie Komboïgo.
En ce qui concerne le bilan des meetings régionaux, dont le dernier s’est tenu le samedi 29 aout dernier dans la capitale, il ressort que ces manifestations ont répondu à leur attente et ont atteint leur objectif. Ce qui donc a fait dire à au président du parti que cela été une occasion de montrer aux yeux de tous que le CDP « n’est pas mort » et qu’il demeure toujours « un grand parti et le plus grand du Burkina Faso ».
Le sujet qui a plané tout le long de cette rencontre a été sans conteste, les décisions rendues par le Conseil constitutionnel rendant inéligibles certains candidats du parti aux élections législatives et le président Eddie Komboïgo à l’élection présidentielle. Pour le parti, cette décision est purement politique et non juridique.
« Nous restons fermement attachés au principe de l’inclusion que ce sans quoi, aucune situation politique au Burkina Faso ne saurait se faire avec légitimité ni avec légalité. Ce principe, nous la réaffirmons avec véhémence surtout qu’une institution du niveau du Conseil constitutionnel se livre à un jeu d’exclusion de manière arbitraire et ce contre les textes de la transition, à savoir la charte de la transition et les dispositions de la constitution elle-même, et plus grave, contre une décision de justice rendue par un Cour de justice supranationale », a indiqué Achille Tapsoba, 1er vice président du parti.
Par ailleurs, la résolution a été prise de remplacer les candidats frappés d’inéligibilité afin que le parti puisse aller sereinement aux législatives. Cependant, le patron du CDP a affirmé que cette décision d’aller aux législatives n’est pas synonyme d’acceptation du verdict du Conseil constitutionnel. « Nous avons décidé d’aller à cette élection par souci d’apaisement et pour éviter le chaos dans le pays », a-t-il dit en substance. Pour la présidentielle, rien n’a filtré et les intentions du parti n’ont pas été dévoilé. La réponse dans les jours à venir...
Dimitri Kaboré