C'est une délégation composée des ambassadeurs de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Belgique, du Danemark, de la France, et de l'Italie conduite par l'ambassadeur chef de délégation de l'Union Européenne au Burkina Alain Holleville, qui ont effectué le déplacement ce vendredi au siège du chef de file de l'opposition où les attendaient quelques leaders de l'opposition. Cette audience fait suite aux mesures annoncées la veille (Ndlr : 15 mai 2014) par l'opposition pour empêcher l'organisation du referendum. Parmi ces mesures, il y'en a une qui interpelle justement les chancelleries internationales en l'occurrence le 5e point relatif à « L'intensification du plaidoyer auprès des missions diplomatiques et organisations internationales accréditées auprès de notre pays ». C'est dans cette perspective que le CFOP-BF a vite fait de convoquer les ambassadeurs des pays membres de l'Union Européenne afin de les mettre au parfum de ce qu'il va entreprendre dans le cadre de la campagne contre le referendum sur la modification de l'article 37.
« Nous leur avons demandé de faire tout ce qu'ils doivent faire, c'est-à-dire, utiliser tous les moyens disponibles pour permettre à notre pays de vivre dans la paix et dans la convivialité et nous pensons que nous avons été entendu », a déclaré Ablassé Ouédraogo (membre de l'opposition).
Interroger sur leur opinion concernant les mesures anti referendum de l'opposition, le chef de la délégation de l'Union Européenne Alain Holleville répond : « Nous venons d'être informer officiellement. On n'a pas encore eu le temps d'échanger à ce sujet. Maintenant, nous allons nous retrouver pour examiner ensemble ce que l'opposition a annoncé ». Il a en outre laissé entendre que les Européens suivent avec beaucoup d'attention l'actualité politique au Burkina et continue de travailler avec tous les interlocuteurs de la scène politique pour que tout se déroule dans un climat apaisé.
Max junior