«La situation nationale se présente de manière préoccupante dans la mesure où nous constatons que le pouvoir actuel, malgré ses efforts, est caractérisé par des hésitations, des tâtonnements et autres», a déclaré Achille Tapsoba, président par intérim du parti à l’ouverture des travaux de la session.
Selon M. Tapsoba, il est évident que les problèmes qui se présentent à l’actuel gouvernement sont multiples et variés, mais les signaux forts des nouveaux dirigeants du Burkina Faso sont toujours attendus.
«Il reste encore des attentes en matière de dialogue politique et une réconciliation nationale», a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’il convient de « renforcer le tissu social qui est dangereusement mis à l’épreuve par certaines actions du parti au pouvoir ».
Il a cité, en guise d’illustration, les confrontations à l’issue des récentes élections municipales. «Lors de ces échéances électorales, il y a eu des violences inouïes jamais vécues au Burkina Faso, à l’occasion d’une élection», a-t-il noté.
M. Tapsoba a également dénoncé, entre autres dérives, «la justice marquée par l’arbitraire», «le blocage du système commercial».
Pour lui, la situation nationale est préoccupante et tous les patriotes sont interpellés.
«Il est normal de situer la responsabilité au niveau des premiers dirigeants du pays, mais il est également normal que chacun tire sa responsabilité dans cette affaire», a laissé entendre le président par intérim du CDP.
Et d’indiquer que le CDP est prêt à apporter sa part contributive en tant qu’« opposition responsable», soulignant que c’est ce à quoi le futur congrès du parti va se livrer.
De l’avis de Achille Tapsoba, la 58e session extraordinaire du CDP, ouvert samedi matin à Ouagadougou, avait à son ordre du jour, l’analyse de la situation politique nationale, l’analyse de la vie du parti, ainsi que des informations et des questions diverses.
La rencontre a aussi permis de rendre compte des actions menées depuis la dernière session, en mai 2016.
Agence d’information du Burkina
ak/ndt