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Burkina Faso : les principaux candidats à la présidentielle (Portraits express)

| 28.11.2015
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Burkina Faso : les principaux candidats à la présidentielle (Portraits express)
© DR / Autre Presse
Burkina Faso : les principaux candidats à la présidentielle (Portraits express)
Plus de 5,5 millions de Burkinabè sont appelés, dimanche prochain, aux urnes pour élire parmi les quatorze candidats, le président de la République. Zoom sur les principaux candidats.


Zéphirin Diabré (55 ans), économiste, plusieurs fois ministre et député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de Compaoré), avant de rejoindre l'opposition dont il prend les rênes, et Roch Marc Christian Kaboré, banquier (58 ans), plusieurs fois ministre de Compaoré et président de l'Assemblée nationale avant de tomber en disgrâce, sont vues par les observateurs comme les candidats qui pourront jouer le second tour.

Président de l'Union pour le changement et le progrès (UPC) qu'il a fondé en 2010 après avoir claqué la porte au régime de Compaoré, Zéphirin Diabré est économiste de formation et docteur en sciences de gestion. Ex-chef de file de l'opposition, il fut l'un des instigateurs de la fronde contre l'ancien régime alors que celui-ci voulait modifier la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat.

Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l'Assemblée nationale sous les couleurs du Congrès pour la démocratie et progrès (CDP), il a longtemps été un proche de Blaise Compaoré, jusqu'en janvier 2014.

Avec plusieurs autres caciques de l'ex-parti majoritaire, M. Kaboré démissionne pour fonder le Mouvement du peuple du progrès (MPP).

Son programme de société, selon lui, se décline en trois axes principaux, qui sont, entre autres, la réforme des institutions et de l'Administration, le développement du capital humain et la création d'emploi.

Se fondant sur "la social-démocratie" qu'il estime être la voie pour le développement du pays, Roch Marc Christian Kaboré a eu le soutien d'une vingtaine de formations politiques.

Maurice Denis Salvador Toussaint Yaméogo, fils du premier président du Burkina Faso, Maurice Yaméogo, et Président du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), Maurice Denis Salvador Toussaint Yaméogo, 59 ans, est le deuxième fils du premier président de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso.

Economiste de formation, M. Yaméogo propose de "restaurer" l'autorité de l'Etat, demander un pacte républicain pour une trêve politique, sociale et syndicale et mettre en place un programme présidentiel d'urgence.

Ablassé Ouédraogo, candidat du parti "Le Faso Autrement", qui clame son appartenance à une famille paysanne, pour justifier son rapprochement aux populations à la base, est aussi économiste de formation.

M. Ouédraogo, par ailleurs, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compoaré a tenu peu avant l'ouverture de la campagne électorale, des propos jugés "incendiaires" dans la presse étrangère, quand celui-ci considère comme atout pour la présidentielle, son appartenance à l'ethnie moaga et la religion musulmane (majoritaires au Burkina Faso).

Le programme de société de M. Ouédraogo "place l'homme au centre des préoccupations dans les efforts de développement". Il s'agit, entre autres, de la création d'emplois pour les jeunes, la transformation structurelle de l'économie nationale ...

Adama Kanazoé, 36 ans, candidat de l'Alliance des jeunes pour l'indépendance et la république (AJIR). Titulaire d'une maîtrise en Communication, Adama Kanazoé est le fondateur de l'AJIR en janvier 2014, une formation politique sous laquelle il intègre l'opposition politique d'alors, en pointe contre le régime de Blaise Compaoré.

M. Kanazoé compte mettre à profit le capital humain que constitue la jeunesse au Burkina Faso, car, clame-t-il, "70% des Burkinabè sont hors du circuit de production (et) ne contribuent pas au développement".

Tahirou Barry, 40 ans, candidat du Parti pour la Renaissance nationale (PAREN), juriste, considéré comme le "protégé" du Pr Laurent Bado, il dit avoir comme principal chantier la modernisation de l'agriculture et de l'élevage.

Selon le candidat qui s'oppose à l'homosexualité, chaque Burkinabè devrait être copropriétaire des entreprises considérées comme les nouveaux champs et troupeaux familiaux à travers un actionnariat populaire.

Tahirou Barry a été annoncé comme le prochain Président du Burkina Faso, par un "homme religieux", lors d'un point de presse à Ouagadougou.

Saran Séré/Sérémé, ancienne député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP de Blaise Compaoré), cette gestionnaire-économiste de formation claque la porte pour fonder le Parti pour le développement et le changement (PDC).

L'"Amazone du Sourou", comme l'appellent affectueusement ses militants, a débuté sa carrière politique sous la Révolution d'août 1983, conduite par le défunt président Thomas Sankara.

Françoise Toé, une deuxième candidate à la présidentielle. Peu connue de l'univers politique du Burkina Faso, Mme Toé est comptable de formation et dirige un cabinet de conseils.

Ancienne militante du Mouvement national de libération (MLN) dirigé par le Pr Jozeph Ki-Zerbo, Françoise Toé est une candidate pour la présidentielle du 29 novembre prochain.

Son programme de société basé sur un "développement endogène", vise à terme à assurer l'autosuffisance alimentaire, dans ce pays sahélien, qui figure parmi les plus pauvres du monde.

Me Bénéwendé Stanislas Sankara qui n'a aucun lien familial avec Thomas Sankara, est Avocat de formation et était membre du Comité de défense de la révolution (CDR) entre 1984 et 1986, pendant la présidence de Thomas Sankara. Il fonde en novembre 2000, son parti l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS).

A 56 ans, Me Sankara, considéré par des observateurs comme un "opposant historique" au régime de Compaoré, dit vouloir poursuivre l'oeuvre du capitaine Thomas Sankara, dont le nom a été clamé par les manifestants des journées insurrectionnelles qui ont chassé l'ancien président en octobre 2014.

Après les législatives de 2007, Me Sankara devient chef de file de l'opposition. Lors des élections présidentielles du 21 novembre 2010, Sankara a obtenu 4,88% des voix et s'est placé au troisième rang derrière Blaise Compaoré et Hama Arba Diallo du Parti de la démocratie sociale (PDS).

Jean-Baptiste Natama, se réclamant aussi de l'idéal sankariste sous la bannière de la Convention patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP), Ancien directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) et ancien Secrétaire permanent du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), M. Natama propose aux Burkinabè une "Renaissance véritable", en investissant dans le capital humain.

Cet ancien officier de l'armée burkinabè estime aussi que le pays a besoin d'une réorganisation de l'armée nationale.

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