"Le chef de file de l'opposition sera la voix de tout consensus qui se dégagerait au sein de l'opposition sur les questions essentielles relatives à la vie de la Nation", a déclaré M. Diabré lors d'une conférence de presse à Ouagadougou.
Le candidat malheureux en deuxième position lors du scrutin présidentielle d'octobre dernier, a rassuré que "ce n'est pas une opposition moutonne, mais une opposition ragaillardie, qui ne se taira pas sur la gestion du pouvoir en place", avant d'ajouter que "l'opinion burkinabè sera informée des manquements (...) car "il y aura toujours des erreurs de leur part, des manquements et ce sera notre rôle de le souligner auprès de l'opinion".
M. Diabré, farouche opposant de Blaise Compaoré, avait été désigné comme chef de file de l'opposition par une résolution prise le 27 janvier 2016 par l'Assemblée nationale.
Dans la nouvelle configuration de la famille de l'opposition politique, figure, entre autres, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, 18 députés), le parti de Compaoré, et l'Alliance pour la démocratie et la fédération / Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), un parti qui soutenait le CDP.
"Nous avons eu la chance d'être très bien critiqué jusqu'à notre départ du gouvernement et aujourd'hui nous avons la chance d'être dans l'opposition. De notre côté, nous allons nous mettre à l'apprentissage de ceux qui critiquent et non de ceux qui sont critiqués. Et j'avoue que déjà, je trouve un peu de plaisir dans çaé, a dit Achille Tapsoba, l'un des responsables du CDP.
M. Diabré a soutenu que "chaque parti politique de l'opposition garde donc son autonomie de décision et peut avoir des positions personnelles conformément à son projet".