Le cadre de concertation des partis politiques (CCPP), qui rassemble 28 partis membres de l'ancienne opposition à Blaise Campaoré, s'est opposé, ce mardi 10 mars 2015, dans un mémorandum lu à la presse, aux candidatures annoncées de plusieurs militaires.
Le président du CCPP, Alphonse Marie Ouédraogo, a indiqué que les militaires devraient démissionner de leurs fonctions entre 3 et 5 ans avant de pouvoir se présenter à une élection pour ne pas qu'ils aient la possibilité de réintégrer l'armée en cas d'échec, rapporte Fasozine.com.
Avant d'en être autorisé
Ce représentant de la coalition politique a déclaré que ces candidatures remettaient en cause l'équité et l'impartialité entre tous les candidats à la Présidence. Certains militaires ont même déclaré leur candidature avant même d'avoir été libéré par leur institution et d'en être autorisé, a-t-il révélé.
Le Balai Citoyen, une organisation de jeunes de la société civile, s'est aussi déclaré opposé à ces candidatures de personnels de l'armée.
Plusieurs militaires ont déjà annoncé leur candidature pour la prochaine élection présidentielle, notamment Djibril Bassolé. Cet ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de l'ex-Président Blaise Compaoré a une image très positive auprès de la population burkinabè. Il a déposé une demande de mise en disponibilité par l'armée, en février dernier, qu'il devrait obtenir prochainement.
Les colonels Yacouba Ouédraogo et Jean-Baptiste Natama ont aussi indiqué être candidat. Les élections législatives et présidentielle se tiendront le 11 octobre prochain.
