Burkina : Deux partis politiques de l’ex-opposition demandent le limogeage de Zida

| 05.02.2015
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Harouna DICKO, président du RPN
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Harouna DICKO, président du RPN
Ouagadougou, 04 fév. 2015 (AIB)- Le Rassemblement politique nouveau (RPN) et l'Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) ont demandé mercredi, au président de la Transition Michel Kafando, de «mettre fin aux fonctions du Premier ministre Yacouba Isaac Zida dans l'intérêt supérieur de la nation».


«L'ADR et le RPN demandent au président Michel Kafando de jouir de ses prérogatives de l'article 46 de la Constitution, pour mettre fin aux fonctions du Premier ministre Yacouba Isaac Zida dans l'intérêt supérieur de la nation», a lancé le porte parole du Comité d'initiative, président du RPN, Harouna Dicko, au cours d'un point de presse.

L'article 46 de la Constitution burkinabè stipule que «le président du Faso nomme le Premier ministre [...] et met fin à ses fonctions, soit sur la présentation par celui-ci de sa démission, soit de son propre chef dans l'intérêt supérieur de la Nation».

Michel Kafando, ex diplomate à la retraite et Yacouba Issac Zida, commandant en second du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), sont arrivés à la tête d'un exécutif de Transition en mi-novembre, à la suite d'une insurrection populaire qui a évincé Blaise Compaoré au bout de 27 ans de pouvoir.

Selon M. Dicko, «si malgré les multiples contestations de ses décisions [...], il (M. Zida, ndlr) n'a pas pris la mesure de la situation pour démissionner avec dignité, la dissolution de son gouvernement s'impose comme préalable à un nécessaire redressement de notre Transition singulière afin de la rendre véritablement inclusive et apaisée».

Harouna Dicko faisait notamment allusion à des nominations de Yacouba Issac Zida contestées par la rue et aux pressions exercées sur lui par des militaires du RSP, opposés à une éventuelle dislocation de leur unité.

«Pour nous (RPN et ADR ndlr), en trois mois de gestion des affaires de l'Etat, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a trahi l'espérance des populations par ses propres contradictions», a-t-il argué.

Habitué des déclarations singulières et très scrupuleux sur les textes, M. Dicko a été le seul sur huit personnes, à voir sa candidature à l'élection présidentielle de 2010 rejetée par le Conseil Constitutionnel, faute d'avoir fourni certaines pièces.

Il a tenté en septembre 2014, sans succès, de réunir 30 000 signatures contre le projet de modification de nombre de mandats présidentiels qui a emporté l'ancien régime.

L'Alliance des démocrates révolutionnaires (se réclamant de l'idéal du défunt président Thomas Sankara), tout comme le RPN, n'ont pas encore réussi à entrer à l'hémicycle, faute de véritables assises nationales.

Agence d'information du Burkina
DG/ALS/TAA

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