En effet, plusieurs dizaines d'internautes ont exprimé leur désapprobation et leur déception face à de telles déclarations. Ayant compris qu'il venait certainement de commettre la pire des «bourdes», l'homme est revenu à la charge, pour affirmer que «le journaliste n'a pas transcrit ce que j'ai dit». : «Je m'assume et je le dis avec regret, le journaliste n'a pas transcris tout ce que j'ai dit. Si vous regardez bien, il a lapidairement écrit : ''les atouts de Ablassé, c'est d'être un moaga, c'est d'être un musulman et d'avoir une place à l'international''. Ça, ce ne sont pas des atouts. Vous pensez qu'être moaga, dioula, peulh ou être musulman ou chrétien, c'est ce qu'il faut pour pouvoir gérer un pays ?», s'est-il interrogé.
Nous vous donnons à lire ce passage de l'interview
Jeune Afrique : Quelles sont vos chances d'accéder au palais de Kosyam ?
Ablassé Ouédraogo : Il n'y a pas de candidat sortant et toutes les candidatures sont portées par de nouvelles personnalités qui se lancent dans la conquête du pouvoir.
J'ai toutes mes chances de devancer, au soir du 11 octobre, mes concurrents à cette présidentielle. J'ai trois atouts principaux. Je suis Moagha du Plateau central, et les Mossis sont une forte composante du Burkina Faso. Je suis aussi musulman, ce qui n'est pas rien dans un pays où 70% des gens le sont également. Enfin, comme je vous l'ai dit, j'ai un vaste réseau de relations utiles, dans le cadre de la diplomatie de développement que nous souhaitons mettre en place.
Quoiqu'il en soit, Ablassé Ouédraogo est souvent coutumier des écarts langagiers. Que ce soit lors des débats sur certains médias ou lors des meetings, lorsqu'on est un leader politique, surtout candidat à la présidentielle, on doit tourner 7 fois la langue avant de parler. Le confrère de JA a peut-être mal rendu les propos du président de Le Faso Autrement, mais, sans doute, des phrases allusives ont-elles été lâchées par Ablassé Ouédraogo. A l'approche des scrutins du 11 décembre, où la précampagne et bientôt la campagne électorale battront leur plein, il convient, que chacun contrôle son langage. La paix est à ce prix.