Bobo-Dioulasso: la réponse de l’UPC à Me Bénéwendé Sankara

| 14.03.2016
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Bobo-Dioulasso: la réponse de l’UPC à Me Bénéwendé Sankara
© Sophie Garcia
Bobo-Dioulasso: la réponse de l’UPC à Me Bénéwendé Sankara
Le député Moussa Zerbo, 2ème porte-parole de l’UPC a animé une conférence de presse le vendredi 11 mars 2016 à Bobo-Dioulasso pour réagir face aux propos de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, 1er vice-président de l’Assemblée nationale qui, lors d’une sortie médiatique a traité «l’opposition de malhonnête, de menteur et de vouloir gouverner à la place de la majorité».

«Si l’UPC avait pour souci d’aller à la soupe, il était plus facile pour nous de s’allier au MPP. C’est sûr qu’avec nos 33 députés, le MPP n’aurait pas besoin de s’allier avec de petits partis qui n’ont que 2 ou 3 députés. L’UPC seul suffisait pour donner une majorité qualifiée au MPP. Si les postes étaient notre ambition, l’alliance avec le MPP était une porte ouverte à l’UPC pour avoir plusieurs ministères» a d’emblée expliqué le conférencier entouré des premiers responsables de l’UPC/Houet.

En effet, explique-t-il, «après la mise en place des différents organes de l’Assemblée nationale, les groupes parlementaires de l’opposition ont successivement animés des points de presse pour dénoncer ce que nous avons appelé le Tuk-Guili ou accaparement de tous les postes au niveau du parlement par la majorité. Suite à ces différentes sorties médiatiques, c’est avec indignation et amertume que nous avons suivi les propos du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Sankara qui a traité l’opposition de malhonnête, de menteur et de vouloir gouverner à la place de la majorité».

«Touché» par ces propos venant d’un ancien chef de file de l’opposition politique burkinabé, Moussa Zerbo pense que l’homme a oublié d’où il vient. Par cette conférence de presse, il a bien voulu lui rafraîchir la mémoire, mais aussi éclaircir les choses: «Permettez-moi de rappeler à Me Sankara qu’il a été chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso. Et nous savons tous que sous son règne, notre opposition n’a jamais été crédible et n’a jamais pu entreprendre quelques activités d’envergure nationale que ce soit». Ces propos selon le député Zerbo, seraient acceptables s’ils venaient des députés du MPP mais pas «d’un appendice de la majorité».

Pour lui, l’UPC ne court pas après des postes. «Les élections se sont déroulées de façon démocratique. Une majorité a remporté les présidentielles et une partie a perdu le pouvoir. Et s’il y a des gens qui ne se plaisent pas dans leur position de perdants, et qu’ils préfèrent être avec les gagnants, libre court à eux. Mais qu’ils permettent à l’opposition de pouvoir dire ce qu’elle ressent. Et c’est ce que nous avons exprimé lorsque nous avons dit qu’il y a eu Tuk-Guili» a-t-il signifié.

Le «Tuk-Guili», décrié par l’opposition selon lui, est bien circonscrit. «Au niveau de l’opposition, nous ne faisons pas de bagarres de postes. Au niveau des parlements internationaux, sachez que ce sont des occasions pour les partis politiques de nouer des relations d’amitié avec d’autres partis politiques. C’est à ce niveau que nous disons que les postes ont été mal repartis. Et c’est ce que nous dénonçons» a-t-il clarifié. L’occasion faisant le larron, Moussa Zerbo a profité pour rassurer l’opinion du rôle que l’opposition entend jouer au parlement. «Le peuple Burkinabé attend beaucoup du nouveau pouvoir mais aussi du parlement. Pour l’opposition, nous allons mener une opposition responsable et crédible. Nous devons être une opposition qui est en phase avec les aspirations profondes du peuple burkinabé. Sachez que toutes lois bonnes qui vendraient à l’Assemblée nationale et qui font le bonheur du peuple burkinabé auront l’adhésion de l’opposition dans sa totalité. Mais lorsque ces lois vont à l’encombre du peuple, nous la rejetterons avec fracas» a-t-il rassuré.

Cheick Omar Traoré

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