«Aucun membre du parlement ne peut être poursuivi, recherché, détenu ou jugé, en raison des opinions ou votes émis par lui, dans l’exercice ou à l’occasion de ses fonctions». C’est la quintessence de l’article 95 de la Constitution sur lequel s’appuie Alpha Yago. Selon lui, «le débat est biaisé et passionné. Ce qui empêche de pouvoir échanger, de façon rationnelle». Il rappelle que l’article 37 ne fait pas partie des dispositions non révisables de la constitution et que «pourtant, c’est sur le caractère anticonstitutionnel de la modification que le CNT s’est appuyé pour voter le code électoral inique qui prône l’exclusion». Pour le secrétaire national du CDP chargé du mouvement associatif, après la décision de la CEDEAO qui «a clairement demandé à l’Etat de lever tous les obstacles à l’exclusion», toute personne qui n’est pas sous le coup d’une condamnation, peut se présenter comme il le souhaite à toute élection. «C’est la volonté de certaines officines politiques d’affaiblir le CDP. Car certains sont inquiets de la montée en puissance du CDP. Ils se sont rendus compte que le CDP était loin d’être un parti fini comme ils le souhaitaient. Le CDP est sorti encore plus fort, plus uni que jamais», a-t-il déclaré. Mais à quoi peut-on s’attendre de l’ex-majorité, en cas d’éventuelles invalidations des candidatures de l’ex-majorité aux futures élections ? «Depuis un certain temps, l’atmosphère politique et le climat social s’alourdissent davantage. Les esprits s’échauffent et cela n’est pas un bon signe. Partant de ce constat, il est sage que les sages puissent prendre une décision sage», a rétorqué Alpha Yago.
Karim TAGNAN