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Battez-vous, Salia partira tôt ou tard !

| 14.02.2015
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Battez-vous, Salia partira tôt ou tard !
© DR / Autre Presse
Battez-vous, Salia partira tôt ou tard !
De plus en plus, des jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès, section du Houet, menacent de démissionner si jamais les choses devraient rester comme elles l'ont toujours été et le sont actuellement. Autrement dit, ces jeunes veulent le départ d'un certain nombre de personnes à la tête de la section provinciale dont Salia Sanou actuel Secrétaire général. Et ce depuis 1998. C'est leur droit de menacer. Mais, de là à vouloir tout simplement démissionner, c'est défaitiste. Car, en vérité, ces jeunes, s'ils font véritablement la fierté de leur parti et sont aptes, engagés et compétents pour diriger dans le Houet, ils ne devraient pas menacer de démissionner. Ils se mettent maladroitement dans une position dangereuse pour eux-mêmes. Aussi, doivent-ils au contraire mener le combat de l'intérieur et rassurer ceux qu'ils ne veulent pas à la tête du parti à Bobo qu'ils peuvent effectivement partir. Puisque, sans eux, les « arrières » de leur parti sont assurés.


En outre, ces jeunes devraient également savoir qu'en agissant ainsi, ils fragilisent le parti qui est aujourd'hui la bête à abattre. Salia Sanou, même si on ne le lui dit pas, sait pertinemment qu'il est au soir de sa carrière politique. Si intellectuellement il peut encore servir, le physique risque de le lâcher car la lutte sera beaucoup plus rude et demandera pour cela du sang neuf. Il le sait et doit nécessairement travailler dans ce sens. Si ce n'est déjà fait. Et puis, les remplacements à la tête des structures des partis, ce n'est pas du « ôtes-toi pour que je m'y installe ». Mais, une responsabilité politique ; et cela se mérite ! Et cela se conquiert dans un cadre civilisé, en respect des textes du parti.

Alors , le CDP organisera dans les semaines ou mois à venir, un congrès dont le point principal à l'ordre du jour sera de recomposer les structures du parti, tant au niveau central que décentralisé, pour se conformer à la nouvelle vision imposée par l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Ce n'est donc pas Salia Sanou qui va s'opposer d'une manière ou d'une autre à une telle vision, au risque pour lui d'être l'ennemi de son propre parti. Donc la personne à abattre. Du reste, le combat qu'il a mené dans la région et au plan national au nom de son parti mérite d'être reconnu et sauvegardé après lui. Et, justement, cela ne peut être possible que s'il s'appuie sur une jeunesse bien formée politiquement, engagée et déterminée à garder haut le flambeau.

Il n'est donc pas besoin de « rentrer dans l'herbe », si on est convaincu de ses engagements et détermination. Le CDP, si on fait une analyse en fonction de ce qui s'est passé ce week-end au cours de la 53e session de son bureau politique national, va se recomposer. Avec patience, mais assurément. Ceux qui sont pressés et veulent voir les choses tout de suite et maintenant, risquent de se fourvoyer. Comme certains l'ont été avant eux. Salia Sanou, va partir, mais pas de la manière dont ces jeunes le veulent. Mérite-t-il une telle récompense de la part de son propre parti et des mêmes qu'il a aidé à former ?

Dabaoué Audrianne KANI

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