«L'Union pour le progrès et le changement (UPC) soutiendra sans faille la Transition dans cette action très courageuse de salubrité publique et de lutte implacable contre l'impunité (...) Mais notre parti ne cautionnera jamais une opération mains propres sélective, dans laquelle on laisse de côté des gens qui ont des comptes à rendre», a écrit le vice-président du parti Dénis Nikiéma.
Le gouvernement de Transition qui dirige le Burkina Faso depuis la chute, fin octobre, du président Blaise Compaoré, a entrepris depuis le début de semaine, une vague d'arrestations contre ses proches, suspectés de malversations financières et de manifestations illégales.
Selon M. Nikièma, les autorités de la Transition doivent «s'entourer du maximum de précautions juridiques pour bâtir des dossiers inattaquables» et étendre l'opération «aussi loin que possible».
Car pour lui, «les délits de surfacturation, le détournement des fonds de projets, la gestion mafieuse des parcelles ou la mise à genoux de sociétés d'Etat (...) ont pris progressivement corps dans notre pays depuis le 15 octobre 1987 (date d'arrivée de M. Compaoré au pouvoir, ndlr)».
«S'il est fortement indiqué d'interpeller ceux qui sont mis en cause par les enquêtes récentes, que fait- on des autres dont les forfaits ont été découverts depuis longtemps, et actés par les corps de contrôle dans le cadre des enquêtes anciennes?», s'est interrogé Dénis Nikièma.
Cette appréhension de l'UPC, également partagée par des acteurs de la société civile, vise implicitement les dissidents de l'ex majorité qui ont rejoint l'opposition politique, quelques mois avant la chute de M. Compaoré.
Agence d'information du Burkina