Arrestation de Djibrill Bassolé: La NAFA rejette les accusations

| 03.10.2015
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Rasmané Ouédraogo - Président du comité d'organisation de l'assemblée générale de la NAFA
© DR / Autre Presse
Rasmané Ouédraogo - Président du comité d'organisation de l'assemblée générale de la NAFA
La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) a tenu une conférence de presse le vendredi 2 octobre 2015 à son siège à Ouagadougou. La situation politique nationale était au centre des échanges. L’occasion a été saisie par les premiers responsables du parti pour condamner le coup d’Etat avorté du 16 septembre 2015 et rejeter les accusations portées sur leur candidat, Djibrill Bassolé, d’avoir soutenu le putsch.


Face aux hommes de média, les responsables de la NAFA ont condamné le coup d’Etat et salué le courage ainsi que le professionnalisme des forces armées nationales tout en rendant hommage à tout le peuple burkinabè pour sa résistance.

Pour le Secrétaire adjoint aux Relations extérieures de la NAFA, Aziz Dabo, qui a lu la déclaration liminaire, le parti qui soutient la candidature de Djibrill Bassolé, a, depuis sa création le 31 janvier 2015, toujours privilégié le dialogue, la concertation, les échanges d’idées et d’opinions comme mode de lutte politique. Le parti a fait part de sa surprise au même titre que la majorité des Burkinabè de ce qui est advenu le 16 septembre 2015. Il a rappelé que les faits et gestes du candidat Djibrill Bossolé, qui avait pris acte d’avoir été recalé de la liste des candidats à la présidentielle du 11 octobre 2015, s’inscrivaient déjà dans le sens de l’apaisement.

Pour Aziz Dabo, ce n’est pas seulement maintenant que le parti condamne le putsch du général Gilbert Diendéré. S’il est vrai que le candidat de la NAFA a demandé aux putschistes, au temps fort des évènements, de clarifier leur position, cela s’explique tout simplement par le fait qu’il y avait dès le départ un flou total autour de ce qui se passait. Sinon, «jamais au grand jamais, la NAFA n’a opté pour la violence, le mensonge, la manipulation, dans son combat», a fait savoir le Secrétaire général national de la NAFA, François Bacyé, qui a ajouté que par conséquent, le parti condamne le coup d’Etat du 17 septembre 2015. Par contre, cette formation politique réaffirme son opposition à l’exclusion de candidats aux élections à venir.

En ce qui concerne l’accusation faite à la NAFA d’être signataire d’un document de mise en place d’une Coalition pour la république (CPR) prônant la prise du pouvoir par la force, le Secrétaire national à l’Organisation de la NAFA, Mamadou Bénao, a expliqué que le parti n’a pas pour allier le Congrès pour la démocratie et le progrès, contrairement à l’idée répandue.

Quant à la question des armes dont 52 kalachnikov retrouvées au domicile de Djibrill Bassolé, elle s’avère fausse et sans fondement, à entendre Aziz Dabo. Ce dernier a également signifié la surprise du parti face à une décision du Procureur du Faso décidant du gel des avoirs de la NAFA, de son candidat et de 3 autres dirigeants du parti le 25 septembre 2015. De son avis, aux mesures d’exclusion et d’acharnement politico-judiciaire sur Djibrill Bassolé s’ajoute une campagne de diabolisation sur sa personne à travers un communiqué de presse affirmant qu’il mobilise des forces étrangères et des groupes djihadistes pour s’attaquer au Burkina Faso. Pour la Nouvelle Alliance du Faso, cet acharnement contre la NAFA et Djibrill Bassolé n’a d’autre but que d’affaiblir ce parti et de l’empêcher de prendre part aux élections législatives à venir.

C’est pourquoi les membres du bureau de la NAFA fondent l’espoir que leurs comptes seront dégelés le plus tôt possible pour une réconciliation nationale qui, pour eux, ne peut passer que par le dialogue pour un scrutin réussi, gage d’une paix durable.

Omar Compaoré

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