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Après le recours des OSC : Le CDP doute de la crédibilité du Conseil constitutionnel

| 14.08.2015
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Après le recours des OSC : Le CDP doute de la crédibilité du Conseil constitutionnel
© © Servace Maryse Dabou / Autre Presse
Après le recours des OSC : Le CDP doute de la crédibilité du Conseil constitutionnel
Les premiers responsables du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont animé, hier jeudi 13 août 2015 à Ouagadougou, une conférence de presse pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un acharnement à écarter certains candidats du parti des futures élections. A l’occasion, les animateurs ont indiqué qu’il doute fortement de la crédibilité et de l’impartialité du Conseil constitutionnel qui doit valider les candidatures.


Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pense que le Conseil constitutionnel (CC) a commis «une dérive grave». L’ex-parti au pouvoir va jusqu’à remettre en cause l’impartialité et la crédibilité de cette haute juridiction du Burkina Faso. Pour exprimer leur mécontentement, les premiers responsables du parti ont animé une conférence de presse, hier jeudi 13 août 2015, dans l’après-midi, à Ouagadougou. Pour le président du CDP, animateur principal de la conférence de presse, cette sortie vise à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le danger que pourrait constituer le comportement du CC. De la déclaration liminaire, lue par Eddie Komboïgo, par ailleurs, candidat du CDP à la présidentielle et aux législatives, il ressort que le Conseil constitutionnel donne l’impression d’être à la solde d’une partie des acteurs politiques. Selon Eddie Komboïgo, un Collectif d’Organisations de la société civile (OSC) aurait déposé un recours au Conseil constitutionnel pour demander l’invalidation de certains candidats du CDP aux prochaines législatives. Ce qui a davantage énervé le patron de l’ex-parti au pouvoir est moins l’acte de ces OSC que la réaction du CC. A l’entendre, le greffier du Conseil constitutionnel a écrit au CDP pour «nous demander de produire notre mémoire en défense dans les 24 heures qui suivent la réception du document». Chose que les premiers responsables du CDP trouvent inadmissible. D’abord, à leur entendement, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas encore publié les listes officielles des candidatures aux législatives du 11 octobre 2015. Ensuite, le patron du CDP estime que le document déposé par ce collectif d’OSC ne devait pas bénéficier d’un accusé de réception au niveau du CC. Pour lui, les procédures pour déposer un document du genre au CC n’ont pas été respectées. Il va plus loin, en dénonçant le comportement partisan de «ces OSC qui sont à la solde de nos adversaires politiques». Et Eddie Komboïgo de souligner que le CC, en réagissant favorablement à la requête de ce groupe d’OSC, a commis une erreur grave et donne l’impression qu’il serait prêt à invalider des candidatures venant du CDP. A entendre le double candidat (à la présidentielle et aux législatives), il s’agit d’une intention d’exclure certains Burkinabè des futures échéances électorales qui est entrain de se préparer.

«Le CDP n’acceptera point l’exclusion», a répété M. Komboïgo, à plusieurs reprises. Il a été appuyé par le vice-président du CDP, Achille Tapsoba, qui a déclaré que «le CDP reste vigilant et utilisera de tous les moyens légaux pour se défendre». Les animateurs de la conférence de presse ont réaffirmé leur souhait de voir les élections se dérouler à bonne date et dans de bonnes conditions, le 11octobre prochain.

En plus de Eddie Komboïgo et de Achille Tapsoba, étaient également présents au présidium, Fatou Diendéré, Salifou Sawadogo et Michel Ouédraogo, tous membres du bureau exécutif national du CDP. La conférence de presse a pris par moments, des allures d’un meeting politique, car des militants présents à la rencontre, réagissaient à certaines déclarations des animateurs.

Alexandre TRAORE

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