Alternance au Burkina: premiers pas difficiles pour la médiation

| 06.02.2014
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Alternance au Burkina: premiers pas difficiles pour la médiation
© DR / Autre Presse
Alternance au Burkina: premiers pas difficiles pour la médiation
La démission du pasteur Samuel Yaméogo de la Fédération des églises missions évangéliques (Feme) ce mardi 4 février 2014 du groupe de médiation n'a pas empêché celui-ci de poursuivre son œuvre dont le but est de faire baisser le thermomètre politique au Burkina Faso et de parvenir à une transition apaisée. Le groupe des désormais trois «sages» qui se sont «autosaisis» pour tenter de concilier les positions de plus en plus tendues à une année de la fin constitutionnelle du règne du président Blaise Compaoré, garde la même ardeur dans la mission qu'ils se sont assignée.

Apparemment mal renseigné, à l'en croire, sur le statut des médiateurs qui sont tous issus du Collège de Sages mis en place après la grande crise grande crise causée par le quadruple assassinat de Sapouy le 13 décembre 1998, «l'homme de Dieu» a claqué la porte pour la simple raison qu'il ne veut pas agir en son nom propre, mais au nom de l'organisation religieuse qu'il préside, c'est-à-dire la Feme.

L'archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo étant lui aussi «en mission à Rome», c'est finalement l'ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo et le leader musulman El Hadj Mama Sanou qui se retrouvent seuls face aux représentants des partis politiques pour mener la médiation.

Ce qui est sûr, c'est que si cette initiative semble être saluée au départ, le fonctionnement du groupe ne rassure pas tout le monde. Si certains lui accordent la bonne, d'autres doutent de sa neutralité et l'attendent sur des aspects bien précis. C'est ainsi que le mouvement Le Balai Citoyen ne comprend pas pourquoi les médiateurs n'associent pas la société civile aux concertations et est contre l'idée d'une «transition politique» qui viserait une prolongation, quel que soit la durée, du mandat de Blaise Compaoré.

Que vont faire les médiateurs maintenant que leur nombre est réduit de quatre à deux? Telle est la grande question qui alimente les discussions aussi bien au sein des organisations de la société civile que des partis politiques.

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