Alain Holleville à propos de la situation nationale : « Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur les choix de la Majorité et de l’Opposition »

| 28.05.2014
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Alain Holleville à propos de la situation nationale : « Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur les choix de la Majorité et de l’Opposition »
© DR / Autre Presse
Alain Holleville à propos de la situation nationale : « Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur les choix de la Majorité et de l’Opposition »
Des représentants de l'Union européenne au Burkina ont rencontré le lundi 26 mai 2014 à Ouagadougou des membres du gouvernement burkinabè au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de l'accord de Cotonou de 2008 et qui offre des occasions d'échanges régulières entre les deux parties, a été une occasion pour évoquer différents sujets d'ordre économique, politique et social.

 

Comme on pouvait s'y attendre, la situation sociopolitique actuelle du Burkina s'est invitée dans les échanges entre l'UE et le gouvernement burkinabè. Comme le dialogue entre les deux parties est une occasion pour échanger sur la gouvernance politique, économique et sociale, les diplomates européens se sont préoccupés de la situation socio-politique actuelle du Burkina faite de menace sur la paix sociale. La question de la stabilité est une question clef et les événements au Mali et au Nigeria sont là pour le rappeler. Mais pour l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina, Alain Holleville, le rythme des échéances politiques, économiques et sociales du pays des hommes intègres préoccupe les partenaires qu'ils sont. Ainsi, ils ne cessent de passer le même message à tous les acteurs de la vie politique burkinabè à savoir « ne pas prendre d'initiatives ou d'actions et de réactions qui sont de nature à alimenter une instabilité par des processus qui deviendraient non contrôlés ». Alain Holleville ne se trompe pas de rôle pour autant. Pour lui, il ne leur appartient pas de se prononcer sur les choix politiques de la Majorité ou de l'Opposition. Leur mission consiste tout simplement à attirer l'attention des uns et des autres sur « l'impact de telle décision ou absence de décision, de tel comportement ou absence de comportement ».

Sur cette question, la réponse du gouvernement a été donnée par l'ambassadeur du Burkina auprès de l'Union européenne, Frédéric Korsaga. Pour ce diplomate, « le gouvernement a souhaité que dans un pays démocratique toutes les expressions s'expriment et que, par conséquent, l'accent doit être mis sur le dialogue et la concertation et non pas sur la violence ». L'ambassadeur Korsaga a poursuivi en disant que sur la situation actuelle du Burkina, « il y a la loi et sur cette base, il suffit que tout le monde se conforme à la loi pour que le pays, qui a connu une stabilité depuis plusieurs décennies, puisse poursuivre son développement ».

Une stratégie pour le Sahel

La question du Sahel, surtout avec les récents événements au Mali, a occupé également une place importante au cours des échanges entre les représentants de l'Union européenne et le gouvernement burkinabè. Il s'agit surtout, concernant cette question du Sahel, de trouver une stratégie commune devant permettre à la partie européenne d'ajuster son financement. Cette stratégie Sahel est, selon l'ambassadeur Korsaga, « une stratégie pour combattre les forces qui ont déstabilisé la région et de s'assurer aussi que les raisons profondes de cette déstabilisation tirent leur essence de la pauvreté ». La stratégie devrait permettre, à terme, de créer une zone économique viable afin de permettre que la lutte contre la pauvreté soit une réalité et que dans cette zone il y ait des infrastructures et que, d'une manière générale, on évite ce qui s'est passé au Mali.

Fidwendé SAWADOGO

( Avec ZoodoMail )

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