Après l'exécution de l'hymne national puis et de celui du parti, le secrétaire général par intérim de l'ADF/RDA, Bouba Yaguibou, a relevé dans son mot de bienvenue que le thème du congrès et celui du forum sont, à eux seuls, tout un programme. A sa suite, Olivier Kamitatu, ancien président de l'Assemblée nationale de la RD Congo et président du Réseau libéral africain (RLA) s'est adressé aux congressistes et aux forumistes. Selon lui, le congrès revêt une importance qui fait que les réflexions doivent être profondes car elles doivent plancher sur les transitions démocratiques et les alternances au pouvoir. Toute chose qui touche à l'avenir de l'Afrique en général mais à celui du Burkina en particulier. « Quel est le pays que nous voulons laisser à nos enfants ? Quel est le sens de notre combat ? ». Telles sont les questions auxquelles il appelle les Burkinabè à se poser. Pour lui, le Burkina est à la croisée des chemins et après ce sera le tour des autres pays africains. Il appelle donc le peuple burkinabè à faire attention car « tout le monde regarde le Burkina Faso et des milliers d'Africains aussi regardent le Burkina Faso ». Olivier Kamitatu n'a pas aussi tari d'éloges à l'endroit du président de l'ADF/RDA, Me Gilbert Noel Ouédraogo (GNO), qu'il a qualifié, entre autres, d'honnête et de tempérant tout en disant à la jeunesse qu'elle pouvait avoir confiance en cet homme. Il a aussi incité les jeunes en terminant son propos à avoir le courage de résister et de s'opposer pour la liberté. Après l'intervention longuement ovationné de M. Kamitatu, c'était le tour des différentes délégations étrangères venues, par exemple, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, de la Guinée Conakry, du Sénégal, de s'adresser aux participants.
Modifier l'article 37 c'est déclarer la guerre à la Constitution
Le conseiller spécial du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Félicien Sékongo, au aussi eu droit à la parole à la suite des représentants des délégations. Il a dit que le tournant historique qui s'impose au Burkina est très décisif. Se faisant le porte-voix de Guillaume Soro, il a demandé que les Burkinabè s'inspirent du vécu des autres nations qui ont connu la guerre pour éviter le chaos et de « donner une bonne leçon aux charognards qui prédisent le pire pour le Burkina en étant une opposition responsable et non destructive ». A la fin de son intervention, et comme pour lui répondre, le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré invité à la cérémonie d'ouverture, n'est pas passé pas quatre chemins pour déclarer que la modification de l'article 37 est et demeure une déclaration de guerre à notre Constitution. A sa suite, le tout nouveau député et représentant du secrétaire exécutif du CDP, Moïse Nignan/Traoré, a été invité à prendre la parole. Il a fallu calmer la foule, qui avait commencé à le huer, avant qu'il ne prenne la parole. Dans son intervention, le représentant d'Assimi Kouanda a expliqué que dans le contexte politique marqué par le foisonnement d'idées contradictoires, il est opportun de prôner la tolérance et l'acceptation de l'autre.
C'est le président de l'ADF/RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo (GNO), qui a prononcé le discours d'ouvert du congrès et du forum. Il a rappelé que le congrès se tient à un moment où la vie politique est tendue et a assuré que ce sera avec calme, sérénité et patriotisme que les militants de l'ADF/RDA vont assumer la responsabilité qui sera la leur. GNO a profité de l'occasion pour démentir les informations sur sa rupture avec Me Hermann Yaméogo. « Hermann et moi nous nous parlons, il n'y a jamais eu de rupture. J'ai lu cela dans la presse. Aux oiseaux de mauvais augure qui prédisent la mort de l'ADF/RDA, sachez que ce parti a été, est et sera l'avenir du Burkina Faso », a-t-il martelé. Par la suite, il a ajouté qu'à l'heure des transitions catastrophiques, les positions de son parti sont claires. Il s'est indigné devant l'amnésie de ceux qui oublient qu'en 2011 c'est l'ADF/RDA qui a commencé la lutte pour la limitation du mandat présidentiel. Et cela, bien avant la naissance de certains partis politiques, a-t-il souligné.
Armelle Tapsoba
ZoodoMail