Les questions de transition et d'alternance démocratique, préoccupe les libéraux du continent africain qui sont réunis depuis ce 14 mars dans la capitale burkinabè à l'occasion du 15e congrès ordinaire de l'ADF/RDA concomitamment avec le Forum libéral. « L'ADF/RDA face aux défis de la transition politique et le renforcement de la démocratie au Burkina Faso » et « Les enjeux de la gouvernance démocratique en Afrique », sont les thématiques autour desquelles les participants vont se pencher pendant trois jours. Pour le président de l'ADF/RDA Me Gilbert Noël Ouédraogo, face aux crises politiques que traversent certains pays, il était important pour les libéraux du continent de se retrouver afin de discuter sur les transitions et l'alternance. En effet, il a réaffirmé la position de son parti quant à son opposition à la modification de l'article 37 de la constitution. « La position de l'ADF/RDA n'est autre que celle des libéraux africains sur la question de limitation des mandats », a confié Gilbert Noël Ouédraogo. Pour lui, toute la classe politique devrait arriver à un compromis de patriotisme dans l'intérêt du pays des « Hommes intègres ». Les Burkinabè, a-t-il poursuivi, devraient travailler à donner à la communauté internationale, une image d'hommes qui aiment et œuvrent à sauver leur pays d'une situation qui pourrait être difficile. Dans la foulée, le président du Réseau libéral africain, Olivier Kamitatu de la République Démocratique du Congo (RDC), a indiqué que la thématique de la transition est difficile à traiter en ce sens qu'elle touche toute l'Afrique. « Le Burkina Faso est aujourd'hui à la croisé des chemins et demain ça pourrait être un autre pays. C'est pourquoi je vous demande d'avoir beaucoup de sagesse parce que tout le monde vous observe, le chemin que vous allez emprunter va influencer le continent », a-t-il laissé entendre.
Joseph HARO