En effet, de l'avis du ministre Jérôme Bougouma, dans l'application de la loi portant statut de l'opposition politique, nombre de partis politiques avaient trouvé que faire la déclaration au Chef de file de l'opposition ne leur convenait pas. Aussi l'alinéa 2 de l'article 4 empêchait que les membres de l'opposition occupent des postes politiques. Avec la nouvelle mouture de la loi, en son article 4, les partis politiques doivent faire une déclaration écrite publique de son appartenance à l'opposition ou à la majorité avec ampliation au ministre en charge des libertés publiques pour enregistrement.
Il ressort de la synthèse du rapport de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), faite par le député Christian Gustave Bouda, que l'adoption de ce projet de loi modificatif comble le vide juridique en apportant plus de clarté ou de précision à des dispositions déjà existantes et du même coup lève les incompatibilités de fonctions techniques liées au statut d'opposant. Une situation à même de consolider la stabilité politique et la paix sociale mais aussi de renforcer le processus démocratique au Burkina Faso. Selon le ministre de l'Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, avec la suppression de l'alinéa 2 de l'article 4 de loi N°009/AN du 14 avril 2009, les burkinabè quel que soit leur bord politique pourront occuper des postes politiques sans discrimination.
Les quatre commissions saisies pour avis, à savoir la Commission du développement économique et de l'environnement (CODE), la Commission des finances et du budget (COMFIB), la Commission des affaires étrangères et de la défense (CAED) et la Commission de l'emploi, des affaires sociales et culturelles (CEASC), ont toutes donné un avis favorable au dit projet de loi. Après le débat général et l'examen du projet de loi article par article, les députés ont adopté le projet de loi à 95 voix pour.