Représentation nationale: les députés s’imprègnent de la mise en œuvre de la décentralisation au Burkina Faso

| 27.04.2016
Réagir
Me Bénéwendé Stanislas Sankara - Premier vice-président de l'Assemblée Nationale du Burkina Faso
© DR / Autre Presse
Me Bénéwendé Stanislas Sankara - Premier vice-président de l'Assemblée Nationale du Burkina Faso
Sur initiative du réseau des parlementaires pour la décentralisation et le développement local, se tient, du 26 au 27 avril 2016 à Ouagadougou, un atelier d’échange autour du bilan de la mise en œuvre de la décentralisation. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mardi 26 avril 2016 par le 1ervice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Stanislas Sankara.


C’est sur le thème «bilan et perspectives d’évolution de la décentralisation au Burkina Faso: rôle et place de l’Assemblée nationale» que les élus nationaux échangeront durant ces 48 heures. Après plus de deux décennies de mises en œuvre, l’Assemblée nationale, dans son rôle constitutionnel de contrôle de l’action gouvernementale, a estimé nécessaire de marquer une pause et de regarder dans le rétroviseur de la locomotive «processus de la décentralisation au Burkina Faso».

Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Stanislas Sankara, a trouvé que le thème est d’actualité car, le Burkina Faso est à quelques encablures des élections municipales qui aboutiront à la mise en place des premiers conseils municipaux post-insurrectionnels. Selon lui, le bien fondé et la pertinence de la décentralisation ne sont plus à démontrer. «Son niveau de mise en œuvre effective au Burkina Faso nous indique que de nombreux défis restent à relever».

Pour le secrétaire d’Etat, Alfred Gouba, représentant le ministre en charge de la Décentralisation, ces défis se situent à divers niveaux. En matière de coordination, de la mise en cohérence des interventions et de mobilisation des ressources nécessaires aux actions planifiées, il faut concevoir et mettre en place des instruments, des outils et des méthodes adéquats et efficientes de pilotage et de coordination du processus de décentralisation. Pour ce qui est de la promotion du développement local, il y a lieu de mettre en adéquation les objectifs de la décentralisation avec les aspirations réelles des populations à la base; enfin, pour le volet de la gouvernance locale, il faut nécessairement renforcer la participation citoyenne aux côtés d’administrations locales performantes.

Face à ces défis, le gouvernement a engagé un processus de formulation de nouveaux référentiels innovant qui auront pour vocation de répondre davantage aux préoccupations des acteurs de la décentralisation. M. Gouba a précisé qu’au terme de ce processus en cours, il s’agira de doter le Burkina Faso d’une vision prospective partagée, assortie d’une politique nationale en matière de décentralisation dont les orientations stratégiques serviront de base pour bâtir une stratégie décennale de la décentralisation.

A écouter le président du Réseau des parlementaires pour la décentralisation, Marc Zoungrana, la plus grande difficulté de la décentralisation est la portée politique. «En réalité, les règles sont prises mais, l’application laisse à désirer car, politiquement, les gens ne se sont pas appropriés ces questions de décentralisation». D’où, selon M. Zoungrana, la création de ce Réseau parlementaire pour répondre aux soucis de ceux-ci afin d’aider l’Assemblée nationale à mieux assumer ses pouvoirs de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques de décentralisation.

Jude Somé

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité