Les élus nationaux ont effectué leur première session parlementaire, le mercredi 2 mars 2016, à Ouagadougou. Lors de son allocution d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, a traduit la reconnaissance de la nation aux martyrs qui sont tombés, afin que nous aboutissions à des élections couplées démocratiques et apaisées qui ont connu l’assentiment du peuple burkinabè et qui marqueront d’une touche indélébile, l’histoire de notre pays. Pour Salif Diallo, le programme quinquennal du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est assis sur le socle de la social-démocratie pour répondre aux aspirations du peuple, pour plus d’équité et de justice sociale. Ainsi, M. Diallo est revenu sur quelques sujets majeurs. D’abord, la paix et la sécurité que ce dernier considère comme un préalable à toute action en faveur du développement. Outre la question de la sécurité, ds réformes institutionnelles et administratives, de la promotion du capital humain, il y aura «une nouvelle constitution, socle d’une Ve république, qui promeut résolument l’Etat de droit, la bonne gouvernance et qui n’autorise plus jamais les dérives que nous avons connues», a-t-il promis. Quant au volet promotion du capital humain, Salif Diallo dit compter sur la jeunesse et les femmes, vu leur nombre et leur rôle dans l’aboutissement de notre processus démocratique. Ainsi donc, les questions d’emploi, de la formation , des infrastructures scolaires et universitaires et bien d’autres seront au cœur de l’action gouvernementale au quotidien. Pour les femmes, le parlement jouera toute sa partition dans le sens de voter des lois en leur faveur, de sorte à leur donner un statut à la hauteur de leur rôle historique. Selon M. Diallo, la réconciliation nationale est l’une des conditions sine qua non de notre succès. C’est pourquoi toutes les ressources et les énergies seront mobilisées pour y parvenir. S’agissant des domaines minier et foncier, deux commissions d’enquête parlementaire seront mises en place, afin d’assainir ces secteurs, vu les suspicions qui y découlent. A la session parlementaire ordinaire de l’année 2016 de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba et certains membres du gouvernement, ainsi que le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, étaient présents. A cette occasion, des pays amis, tels que le Togo représenté par Dama Dramani, le Ghana, par Edward Doe Adjaho, le Niger par Amadou Salifou, le Mali par Mamadou Tounkara, le Sénégal par N’Deye Lucie Cissé, la France par François Loncle et bien d’autres, ont par la voie de leur représentant, traduit leur solidarité, leur compassion au peuple burkinabè, pour les attaques terroristes qu’il a subies le 15 janvier 2016.
Yoro Sibiri ZOUGMORE
