Proposition de nouvelle Constitution: et si la modification du préambule en inspirait d’autres?

| 04.08.2015
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Proposition de nouvelle Constitution: et si la modification du préambule en inspirait d’autres?
© DR / Autre Presse
Proposition de nouvelle Constitution: et si la modification du préambule en inspirait d’autres?
Les changements rendus nécessaires par l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 poursuivent leur bonhomme de chemin, avec en actualité brûlante la proposition de nouvelle Constitution devant aboutir à un passage de la 4e à la 5e république. La montagne des grandes modifications attendues, déjà publiquement débattues lors des conférences publiques, ne saurait avaler la colline des ajouts opérés au niveau du préambule dont la position lui donne une certaine visibilité.


L’on observe dans la version modifiée du préambule un hommage bien mérité rendu aux martyrs de l’insurrection d’octobre 2014. Cette mention indispensable de l’insurrection, de ses acteurs et de ses victimes honorables peut nécessiter également une révision, voire sinon un changement du moins une adaptation de symboles comme l’hymne national pour mieux les coller au contexte. Ou, à défaut, au moins un hymne aux martyrs burkinabè de tous les temps, surtout que l’on compte leur consacrer une journée pour honorer leur mémoire. Ainsi, à chaque commémoration, l’on pourra entonner à l’unisson cet hymne qui aura également l’avantage de servir de leçon d’histoire aux générations futures, qui apprendront en chantant la bravoure de certains de leurs devanciers. L’on pourra ainsi l’introduire dans l’instruction civique à l’école primaire pour qu’il inspire leurs pensées et leurs actes.

En plus de la part belle et juste réservée dans ses premières lignes à ceux qui ont sacrifié leur vie sur l’autel de l’intérêt public, le préambule de la Constitution de la Ve république innove dans la façon d’exprimer la détermination dont doit faire montre le peuple burkinabè dans sa quête d’une nation plus démocratique. Alors que l’actuelle Constitution se contente de réaffirmer «notre attachement à la lutte contre toute forme de domination ainsi qu’au caractère démocratique du pouvoir», la future loi fondamentale se veut plus engageante et plus précise. Elle invite le peuple à être «résolu à lutter contre toute forme de dictature et d’oppression exercée par un individu, une famille, une corporation ou un clan». La domination dont il est question est ainsi plus précise.

Même s’il nous semble utile de compléter cette partie pour prendre en compte l’oppression d’un régime ou d’un système, pour coller au cas du Burkina, ainsi que l’oppression pouvant venir de l’extérieur.

Les Echos du Faso

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