Noyé par des critiques, le Parlement burkinabè décide de restituer des tablettes à polémique

| 06.12.2016
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Le Ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, a procédé le jeudi 10 Novembre 2016 à la remise de tablettes aux Honorables députés de l’Assemblée. La cérémonie de remise symbolique de ces matériels informatiques à l’Assemblée nationale en présence du Président de l'Assemblée nationale Salifou Diallo. Ce sont au total 130 tablettes de dernière génération, acquises grâce à l’appui de la société Hua Wei technologies qui viendront améliorer le travail des députés. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Ministère
Le Ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, a procédé le jeudi 10 Novembre 2016 à la remise de tablettes aux Honorables députés de l’Assemblée. La cérémonie de remise symbolique de ces matériels informatiques à l’Assemblée nationale en présence du Président de l'Assemblée nationale Salifou Diallo. Ce sont au total 130 tablettes de dernière génération, acquises grâce à l’appui de la société Hua Wei technologies qui viendront améliorer le travail des députés. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Ouagadougou - Le Parlement burkinabè, vivement critiqué depuis près de trois semaines pour avoir reçu 130 tablettes d’une société qui venait d’être attributaire d’un marché public, a décidé lundi de restituer le polémique don au gouvernement.


«Face à l’incompréhension d’une partie de la population et surtout de l’exploitation malsaine qui en est faite, l’Assemblée nationale, réunie en séance plénière le lundi 5 décembre 2016 sur proposition de son Président (Salifou Diallo), a décidé de restituer les (130) tablettes au Gouvernement», indique un communiqué du Parlement.

Cette décision intervient après la brutale sortie de M. Diallo, samedi lors d’une conférence de presse de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, pouvoir).

«Nous, on s’en fout d’où ça vient ! Point barre.», avait-il rétorqué aux journalistes qui l’interrogeaient au sujet des 130 tablettes, offerts le 10 novembre au Parlement par une entreprise asiatique, par l’entremise du ministère burkinabè en charge de l’Economique numérique.

L’expression «On s’en fout !» et son auteur ont été alors tournés en dérision, durant tout le week-end sur les réseaux sociaux.

Mais bien avant, de nombreux critiques avaient invité l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte anticorruption (ASCE-LC) à se saisir de cette affaire, vu que la société venait d’être attributaire d’un marché public.

D’après eux, les parlementaires tombaient sous le coup de la loi anticorruption, votée en 2015 et qui interdit aux autorités et aux agents publics, de recevoir un don dont la valeur est supérieure à 30. 000FCFA.

Or selon la ministre en charge de l’Economie numérique, Aminata Sana, les 130 tablettes ont coûté 65 millions de FCFA soit 500 mille FCFA l’unité.

«Tout en saluant l’intérêt manifeste des citoyens et citoyennes pour la vie de l’institution, l’Assemblée nationale regrette néanmoins cette polémique excessive autour des tablettes. Il est nécessaire de préciser qu’aucune disposition législative ou réglementaire n’interdit à l’Assemblée de recevoir un appui institutionnel de quelque nature que ce soit du Gouvernement.», relate encore le communiqué.

Agence d’Information du Burkina
ata/

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