"Ensemble, mobilisons-nous pour contribuer à la réalisation des nouveaux objectifs mondiaux en éliminant les mutilations génitales féminines d’ici 20130 ". C’est le thème de la journée internationale " Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) commémorée le 6 février dernier. Malgré les efforts réalisés pendant plusieurs années et en dépit des résultats encouragements obtenus, la pratique de l’excision continue à exister sous diverses formes. Son abandon sera une utopie si le Parlement des enfants et les représentants du pouvoir législatif restent inactifs face à cette pratique. C’est dans cette optique que les représentants du parlement des enfants sollicitent l’accompagnement de la représentation nationale pour l’aboutissement de leur plaidoyer en vue de la tolérance zéro aux mutilations géniales féminines au Burkina Faso dans un avenir proche. Pour promouvoir efficacement l’abandon de l’excision au Burkina Faso, les enfants proposent entre autres, la relecture de la loi réprimant l’excision, l’accroissement des ressources financières allouée à ce domaine, la promotion du numéro vert. Et aussi, la plus grande implication des chefs coutumiers, l’implication personnelle de chaque député dans sa communauté de base et la création des comités de protection des enfants dans les villages. " Nous entendons dire depuis un certain temps, que plus rien ne sera comme avant. Nous osons croire que cela concerne aussi la protection des enfants contre toute sorte de violences, et particulièrement la pratique de l’excision qui nous handicape toute la vie " a laissé entendre Carine Balma, présidente du parlement des enfants de la région du Centre. En réponse, au nom de l’ensemble des députés, le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo a rassuré les enfants que la loi 96 sera relue dans le sens de renforcer non seulement la répression contre la pratique de l’excision, mais également de sensibiliser davantage toutes les couches sociales. Il a rassuré aussi les jeunes du Burkina que le président Roch Marc Christian Kaboré, dans son programme, a fait de la lutte contre les violences faites aux enfants, une priorité. Au-delà, le président du Faso a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour que les enfants de 0 à 5 ans soient désormais soignés gratuitement et ceux de 5 à 16 ans puissent accéder à l’école.
Jules TIENDREBEOGO