Loi de finances gestion 2017 : Un déficit budgétaire de plus de 400 milliards

| 16.12.2016
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L’Assemblée nationale a adopté le mardi 19 avril 2016, le projet de loi de finances rectificatives de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016.  Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Assemblée Nationale
L’Assemblée nationale a adopté le mardi 19 avril 2016, le projet de loi de finances rectificatives de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Les députés de l’Assemblée nationale ont procédé, durant deux jours, à l’examen du projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2017, adopté, ce jeudi 15 décembre 2016.


La Commission des finances et du budget (COMFIB), qui a travaillé sur la question, a livré son rapport, duquel il ressort qu’au titre de l’année 2017, les prévisions de recettes s’élèvent à 2 036 301 664 000 FCFA, avec des dépenses d’un montant de 2 455 193 114 000 FCFA. Il se dégage ainsi, un déficit budgétaire de 418 891 450 000 FCFA et une épargne budgétaire de 275 288 468 000 FCFA. Le gouvernement s’est réjoui de l’adoption du projet de loi et a rassuré les parlementaires que les recommandations de la COMFIB ont retenu son attention et donc, s’attellera à les mettre en œuvre diligemment.

Les priorités du budget de l’Etat, exercice 2017, ont été définies, à partir des objectifs fixés, dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). Elles prennent également en compte, les implications tirées de l’analyse de l’environnement économique et social. Ainsi pour l’année 2017, les priorités retenues s’articulent autour des trois axes stratégiques que sont :

  • réformer les institutions et moderniser l’administration ;
  • développer le capital humain ;
  • dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi.

Le budget 2017 a été élaboré dans une dynamique de relance de l’économie, pour une croissance d’au moins 7%, sur la période 2016-2019, en lien avec l’ambition de croissance affichée dans le PNDES. «En matière de recettes propres, l’ambition est d’impulser une réforme en profondeur du système fiscal, afin de promouvoir plus de synergie entre les régies de recettes, d’élargir l’assiette fiscale et d’identifier de nouvelles niches de recettes», a expliqué le rapporteur de la commission, Bassirou Ly. Il a affirmé que pour ce qui est des ressources extérieures, le gouvernement poursuivra sa politique de mobilisation des ressources, sous forme de dons avec les partenaires habituels, d’une part et sous forme d’emprunts à des taux confessionnels, d’autre part. Le recours au marché régional se poursuivra pour lever les ressources en appoint aux ressources propres, pour financer les projets structurants. Enfin, il sera exploité le mécanisme de financement par voie de partenariat public-privé, pour le financement de certains investissements prioritaires. Au titre de l’année 2017, les prévisions de recettes s’élèvent à 2 036 301 664 000 FCFA, avec des dépenses d’un montant de 2 455 193 114 000 FCFA. Il se dégage ainsi, un déficit budgétaire de 418 891 450 000 FCFA et une épargne budgétaire de 275 288 468 000 FCFA.

Au regard de tout ce qui précède, la Commission des finances et du budget recommande à la plénière l’adoption du projet de loi portant loi de finances, pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2017, avec les recommandations jointes en annexe. Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car les 5 autres commissions ont exprimé un avis favorable.

«Le budget de l’Etat est le principal instrument dont dispose le gouvernement pour la mise en œuvre de sa politique économique et sociale», a déclaré la porte-parole du gouvernement, Rosine Coulibaly. Elle a remercié les différentes commissions qui, par leur avis favorable, ont soutenu le gouvernement. L’amélioration du niveau de vie des populations est, des dires du gouvernement, une nécessité qui s’est traduite par l’adoption du Plan national de développement économique et social (PNDES), qui couvre la période 2016- 2020. Cette stratégie va permettre durablement et cumulativement, la croissance du revenu moyen, la satisfaction des besoins fondamentaux, la réduction de la pauvreté, le renforcement des capacités humaines, la viabilité environnementale et l’équité sociale. Elle entend développer les capacités productives, en mettant l’accent sur la transformation de la structure de notre économie à l’effet de favoriser significativement, la création de richesses et d’emplois et donc, d’améliorer le revenu des populations, ce qui devrait leur permettre d’accéder aux services sociaux, améliorant ainsi, leurs conditions de vie.

Rosine Coulibaly a laissé entendre qu’elle et les siens sont conscients des attentes des populations et avec la mise en œuvre du PNDES, les problèmes des populations trouveront un début de solution. C’est dans cette optique que le projet de budget de l’Etat a été élaboré. Celui-ci tient compte des implications tirées de l’analyse de l’environnement économique et social. «Il se dessine pour notre pays, des perspectives d’une évolution favorable de la croissance économique, grâce à la bonne campagne agricole, la remontée des cours mondiaux de l’or, etc.», foi de la ministre de l’économie. Elle a soutenu que cette tendance les conforte dans leurs ambitions, pour une croissance économique forte et un développement inclusif et partagé. Dans ce sens, les principaux éléments d’orientation de la politique budgétaire de l’année 2017, s’inscrivent dans le sens de la préservation des équilibres économiques et financiers. Plus particulièrement, ils visent une maîtrise des charges courantes, partant, du déficit budgétaire, en vue d’une consolidation du rythme de la croissance.

Le gouvernement a laissé entendre que l’année 2017 sera marquée par l’opérationnalisation du budget-programme qui va rompre avec la gestion traditionnelle du budget-objet et mettre l’accent sur la finalité de la dépense. Le budget 2017 connaît une croissance de 34% en recettes et de 46% en dépenses, témoignant ainsi des efforts multiples entrepris, pour rattraper les retards de 2014 et 2015, caractérisés par un climat sociopolitique très difficile. «Le Burkina a reçu des propositions, au-delà de ses attentes à Paris et c’est la preuve de la solidité du PNDES et de la crédibilité de notre peuple, au plan international», a souligné le gouvernement. Selon lui, la concrétisation des annonces de Paris permettra au gouvernement d’assurer sans difficultés majeures, le financement du programme quinquennal du président du Faso, à travers le PNDES. «Pour ce qui est de la prise en compte effective de ces ressources, il sera fait recours à l’Assemblée nationale en temps opportun, à travers un projet de loi de finances rectificative», a conclu Rosine Coulibaly .

Aline Ariane BAMOUNI

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