Journées parlementaires du groupe Burkindlim : « Il faut passer à la Vème République aujourd’hui, ce n’est plus un débat » dixit le député Issa Barry

| 15.09.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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Le groupe parlementaire Burkindlim, organisera du 16 au 17 septembre 2016 ses deuxièmes journées parlementaires. Ces journées sont placées sous le thème : « le passage à une Vème République répondra-t-il aux aspirations du peuple Burkinabé ? ». Pour comprendre cette problématique qui sera traitée, les enjeux de ces journées parlementaires et les attentes, nous sommes allés à la rencontre du président du groupe Burkindlim, le député Issa Barry, ce mercredi 14 septembre 2016. Il nous explique.


Quels sont les objectifs fixés pour ces deuxièmes journées parlementaires de votre groupe ?

Les journées parlementaires qui doivent se dérouler à Yako du 16 au 17 septembre 2016, rentre dans le cadre des activités normales des groupes parlementaires. Chaque groupe parlementaire doit pouvoir organiser ces journées parlementaires deux fois l’an. Pour ce qui est de l’année 2016 nous avons déjà fait nos premières journées parlementaires à la salle du Liptako Gourma à Ouagadougou. Cette fois-ci nous allons nous rendre à Yako, pour échanger autour des questions d’intérêt national. C’est surtout ca l’objectif des députés en échangeant autour de ces questions, nous espérons apporter un plus pour amorcer un changement dans notre pays.

Pourquoi le choix de la ville de Yako pour abriter ces journées parlementaires ?

Nous avons choisi Yako pour des raisons assez simples. Notre groupe est composé de députés qui viennent de plusieurs provinces. Aussi dans le cadre de la dimension sociale du député qui consiste à rendre le député visible, il faut que nous nous déportions au niveau des provinces organiser nos journées parlementaires pour que les gens commencent que le député n’est seulement élu pour rester à Ouaga. Il faut qu’ils sentent ca bouge, qu’ils commencent à comprendre le rôle du député. Que le député du peuple ne doit pas vivre en dehors du peuple. C’est pour cela que nous avons choisi Yako cette fois-ci, certainement la prochaine fois ca sera une autre ville du Burkina Faso.

Quels sont les enjeux de votre thématique lors de ces journées parlementaires qui portent sur « le passage à une Vème République répondra-t-il aux aspirations du peuple Burkinabé ? ».

Nous avons décidé de nous interroger sur « le passage à Vème République, répondra-t-il aux aspirations du peuple Burkinabè ? ». Il faut passer à la Vème République aujourd’hui ce n’est plus un débat. Mais en passant à la Vème République qu’est ce que cela va apporter au peuple Burkinabé. C’est surtout sur ca que nous allons nous interroger. D’aucuns pensent qu’il y a déjà la commission constitutionnelle qui y travaille. Ce n’est pas un mal que le député réfléchisse aussi sur ce thème. Leurs conclusions peuvent être assez importantes pour que la commission constitutionnelle s’en inspire. Il ne s’agit pas de produire une constitution sur papier, mais il faut que désormais, cette constitution soit en phase avec les aspirations de notre peuple. Et à l’intérieur nous allons disséquer. Nous pensons pouvoir dire à la fin de nos travaux si nous allons dans ce sens plutôt que l’autre, nous allons réussir. Chaque Burkinabè se sentira concerner par ceux qui nous unissent tous.

Quelles sont vos attentes pour ces deuxièmes journées parlementaires ?

A la fin de ces journées parlementaires, nous attendons que nous puissions apporter un plus dans le débat. Que les conclusions de nos travaux soient prises en compte pour qu’on n’en revienne plus à réviser éternellement notre loi fondamentale. Il faut une bonne fois pour toutes qu’on puisse placer des barrières ; il faut qu’on encadre notre constitution, parce qu’une constitution qui est le déterminant de notre union si à chaque fois il faut la disséquer, elle perdra sa sève.

Firmin OUATTARA

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