Les députés ont marqué leur accord pour l'adoption des six projets de loi.
73 votants sur les 90 députés que compte le Conseil national de la Transition se sont prononcés en faveur des cinq projets de loi portant ratification des ordonnances et celui portant autorisation de ratification de l'accord de prêt conclu le 14 janvier 2015 à Rabat entre la Burkina Faso et la Banque islamique de développement pour le financement du projet de construction et de bitumage de la route Diapaga-Kantchari.
Présidée par le premier Vice-président du CNT, Alphonse Lucien Nombré, cette plénière a connu la présence du ministre en charge des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Daouda Traoré, et de ses plus proches collaborateurs.
Selon le gouvernement, ces projets de loi ont pour objectifs de «contribuer au désenclavement des régions à fort potentiel agricole et pastoral et l'insertion du secteur des transports dans le vaste programme de restructuration économique».
Daouda Traoré a rassuré la représentation nationale sur les dispositions prises par son département pour une bonne réalisation des travaux.
A cette plénière, c'est la Commission des Affaires étrangères, de la Sécurité et de la Défense (CAESED), représentée par ses rapporteurs Laetitia R. Koudougou, Evrard Sorgho et Serge Alidou Ouédraogo qui était à l'honneur. De leur présentation du rapport de travail de la CAESED, il ressort quelques amendements apportés aux différents articles des six projets de loi introduits par le gouvernement. Confortée par les acquis enregistrés lors des travaux en commission auxquelles le ministre Traoré a pris part, la CAESED, avant l'étape du débat général, exhortera les membres du CNT à émettre un vote positif sur les six projets de loi.
Le débat général sera l'occasion pour les inscrits d'exprimer des inquiétudes sur l'impact environnemental des infrastructures en passe d'être réalisées sur les populations. Le contrôle et le suivi sera la principale préoccupation du député Moyenga qui interpelle le gouvernement à «adopter les mesures adéquates pour rompre avec les vieilles pratiques qui ont pris forme sous l'ancien régime».
Lucien A. Nombré, Vice-président, a présidé cette séance plénière
Devant la représentation nationale qui, à l'unanimité, marquera son accord pour la ratification de ces projets de loi, Daouda Traoré lèvera toute équivoque. Sur les nouvelles dispositions prises par son département dans la conduite desdits projets, le ministre annonce la création d'une cellule de contrôle permanente basée sur le terrain pour le suivi et le contrôle des travaux réalisés. A cette équipe technique viendra se joindre un cabinet d'audit étranger avec pour mission essentielle d'évaluer la qualité des infrastructures réalisées. De la procédure de sélection des entreprises chargées de leur réalisation, Daouda Traoré rassure qu'il «s'agit pour le gouvernement d'engager des entreprises nanties d'une expérience en la matière et qui jouissent d'une bonne renommée dans le secteur pour des infrastructures de qualité».
W. DAVY