«Je lance un appel pressant au gouvernement pour qu’il réagisse promptement et mette fin à cette situation qui est inacceptable», a affirmé lundi le président de l’Assemblée nationale burkinabè.
Salifou Diallo qui s’exprimait à la clôture de la première session ordinaire, condamnait l’attitude «de certains de nos concitoyens (qui) confondent liberté et libertinage».
Enseignants violentés par leurs élèves, policier percuté mortellement par un motocycliste en infraction, élections municipales empêchées dans certaines localités, occupation des voies publiques à la moindre contestation ..., la rue semble dicter de plus en plus ses lois au Burkina Faso.
«Restaurer l’autorité de l’Etat en faisant respecter les lois et règlements de la République, mettre au pas ceux-là qui s’adonnent à l’incivisme, relèvent plus que jamais du domaine de l’impératif», a tranché M. Diallo.
«Si jamais, à l’épreuve des faits, ce dispositif (l’arsenal juridique et réglementaire y relatif) recelait des limites, notre parlement est disposé à légiférer dans ce sens aux fins de donner à notre pays, des moyens appropriés pour plus d’efficacité», a-t-il ajouté.
Selon Salifou Diallo, «aucun citoyen ou groupe de citoyens quelles que soient leurs qualités et vertus ne sauraient se substituer à l’Etat pour exercer le pouvoir de coercition légale et légitime dont l’Etat doit demeurer l’unique détenteur», une allusion aux Koglweogo.
Ces groupes d’autodéfense nés en milieu rural pour contrer le banditisme grandissant, sont régulièrement décriés pour la brutalité de leurs méthodes et leur propension à se substituer aux Forces républicaines.
Agence d’Information du Burkina
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