Le président au cours de son intervention a indiqué que les députés de son parti (UPC) ont pris part activement aux différents travaux des deux sessions à l’AN. Pour la constitution des commissions, le groupe a envoyé quatre de ses membres dans les deux commissions d’enquêtes parlementaires, dont l’une sur les mines et l’autre sur le foncier. Dans le cadre de leur prérogative de contrôle de l’action gouvernementale, les députés de l’UPC ont participé aux débats après la déclaration de politique générale et le discours sur la situation de la nation du Premier ministre. Toujours selon lui, le groupe parlementaire a contribué au vote de 21 lois, parmi lesquelles la première loi de finances rectificative. Au vote de ladite loi, l’UPC s’est abstenue, car selon eux le gouvernement a introduit la loi de façon précipitée. A propos de la loi sur le foncier bâti et non-bâti, l’UPC a estimé qu’il fallait créer au préalable et informatisé le cadastre fiscal pour plus de transparente. Le groupe a également participé aux missions de l’Assemblé nationale à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Et cela lui a permis de prendre attache avec des oppositions parlementaires de la sous-région et de lancer des réflexions sur la tenue d’un forum parlementaire de l’opposition de l’espace UEMOA, etc.

Concernant le climat de travail des députés, il a noté que si en général, l’Assemblée nationale semble fonctionner selon les règles et principes constitutionnels, il n’en demeure pas moins que quelques difficultés ont émaillé son fonctionnement. Il s’agit entre autres, de la capacité des députés à exercer leurs prérogatives du fait que le Parlement est composé majoritairement de nouveaux députés qui ne maîtrisent pas forcément les procédures législatives. L’autre difficulté est que l’Assemblé nationale travaille en étroite collaboration avec l’Exécutif et que par conséquent, les dysfonctionnements que l’on peut relever au niveau du gouvernement se répercutent sur l’activité parlementaire. Il est vrai que des nids de difficultés existent, mais des motifs de satisfactions peuvent être relevés. A ce titre, il faut noter que l’Assemblé nationale a cessé d’être une caisse de résonance de la majorité où les lois passaient systématiquement. Suite aux vives critiques du groupe parlementaire, des projets de lois ont été retirés. Le groupe parlementaire UPC entend donc rester en phase avec les aspirations profondes de notre peuple qui a mandaté ses membres. Et c’est pourquoi, il dit ne ménager aucun effort pour rendre régulièrement compte aux citoyens à travers tous les canaux. Par ailleurs, il a déploré le fait qu’à l’Assemblée nationale, les questions orales avec débats ont tendances à être des questions écrites ce qui ne permet pas aux citoyens d’être en phase avec ce qui se passe à l’hémicycle.

Adama Manakounou