Dans le souci de rendre compte à l’opinion nationale et internationale de ses activités, le groupe parlementaire Burkindlim a organisé un point de presse. Une occasion pour le groupe de faire la restitution des différentes activités du groupe au sein de l’Assemblée nationale, durant la deuxième session ordinaire de l’année 2016 et celle extraordinaire de janvier 2017. Le président du groupe parlementaire Burkindlim, Issa Barry se dit honoré, car les membres du groupe ont participé activement aux différentes activités, notamment en ce qui concerne le vote des lois. Il a éclairé que les députés du groupe ont pendant cette session ordinaire, pris part aux différentes sessions et ateliers de formation. «Ils ont aussi participé aux travaux des deux commissions ad hoc mises en place, lors de cette session, à savoir celle relative à la levée de l’immunité parlementaire d’un député et celle relative à l’adoption du budget de l’Assemblée nationale. Ils ont aussi participé à la mission d’information sur le paiement des droits de douane par l’ONATEL». A l’en croire, l’évènement majeur qui a marqué cette deuxième session reste le vote de la loi de finances, pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2017. Une loi qui a permis au Burkina Faso d’être l’un des premiers de la sous-région à se conformer à la directive n°06/2009/cm/UEMOA portant loi de finances au sein des pays membres de l’Union. «La loi de finances était une loi particulière, en ce sens que c’était la première fois qu’au Burkina Faso, on devait appliquer le budget-programme qui est une nouveauté pour nous», a-t-il avoué. Dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement, le député Issa Barry a signalé que le groupe parlementaire Burkindlim a interpellé l’exécutif, à travers une question d’actualité au ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et sept (7) questions orales avec débat, sur diverses problématiques adressées au Premier ministre, ainsi qu’à des membres du gouvernement. En plus de cela, le groupe a tenu ses deuxièmes journées parlementaires de l’année 2016, les 16 et 17 septembre à Yako, dans la province du Passoré, sur le thème : «Le passage à la cinquième République répondra-t-il aux aspirations du peuple burkinabè ?». Le groupe parlementaire Burkindlim a profité de cette opportunité pour informer qu’il tiendra ses journées parlementaires les 4 et 5 mars prochains à Bogandé, dans la province de la Gnagna. Il est revenu sur l’affaire des millions, et selon le député Issa Barry, la démocratie et la bonne gouvernance ont un prix et donc, il faut que les gens acceptent de payer ce prix-là. «Si les gens veulent qu’il y ait la bonne gouvernance, alors il faut payer», a-t-il lancé. Et Me Bénéwendé Stanislas Sankara d’expliquer qu’à leur arrivée à l’Assemblée en 2012, la disposition était déjà dans la loi de finances, on attribuait aux députés trois millions de FCFA et en sus, des dotations pour les fêtes. Puis, il ajoute qu’«en cherchant à comprendre, il nous a été dit que c’est pour que le député puisse faire face à ses obligations sociales. Dans tous les parlements du monde, en dehors des obligations constitutionnelles du député, il y a cette obligation sociale à laquelle il doit faire face et on n’a pas soudoyé quelqu’un, c’est une prescription qui est dans la loi. C’est comme si demain, la presse va refuser la subvention que l’Etat va donner ou que les syndicats vont refuser la subvention de l’Etat».Tout en condamnant les attaques djihadistes qui ont endeuillé le pays, le groupe a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaité prompt rétablissement aux blessés. Aussi, il a convié le gouvernement à relancer l’économie nationale par l’opérationnalisation du PNDES. «Aux Burkinabè de redoubler d’ardeur dans le travail pour permettre au pays d’entrer dans une nouvelle ère de développement et de prospérité. Il nous faut aussi relever le défi de la réconciliation nationale dans la vérité et la justice, gage de paix, sans laquelle nul développement n’est envisageable», a conclu le député Issa Barry. En rappel, au cours de la session ordinaire, ce sont au total, vingt-deux (22) lois qui ont été votées dont huit (8) portant autorisation de ratification d’accords, de conventions et/ou traités. Trente-trois (33) questions orales posées au gouvernement dont six (6) avec débat et vingt-sept (27) sans débat et quatre (4) questions d’actualité. Des résolutions ont aussi été adoptées, ainsi que la mise en place de deux commissions parlementaires. Et huit (8) lois votées, pendant la session extraordinaire .
Pélagie OUEDRAOGO