C’est dans la matinée du lundi 8 février que l’ambassadeur de la République fédérale d’Algérie, Mohamed Ainseur, a été reçu par le président de l’Assemblée nationale burkinabè, Salifou Diallo. Au sortir des échanges, Mohamed Ainseur a confié à la presse: «Nous sommes venus féliciter le président de l’Assemblée nationale pour sa brillante élection à l’honorable fonction et échanger avec lui sur les voies et moyens pour renforcer la coopération bilatérale entre le Burkina et l’Algérie dans tous les domaines».
Selon le diplomate algérien, ils ont aussi discuté de la possibilité de coopération entre les parlements des deux pays en redynamisant les associations d’amitié parlementaire. La prochaine session de la commission mixte de coopération entre l’Algérie et le Burkina Faso a aussi été au cœur des échanges. Sur ce sujet, M. Ainseur a révélé que cette session offrira l’opportunité aux deux pays d’évaluer la coopération bilatérale dans tous les domaines et d’arrêter une feuille de route dans le cadre de la redynamisation des relations bilatérales.
Toujours dans le cadre de cette coopération bilatérale, le diplomate algérien a dévoilé que l’Algérie accorde annuellement un quota de bourses aux jeunes cadres burkinabè. «Cette année, nous avons eu 86 bourses de formation et nous allons examiner la possibilité d’élargir à d’autres secteurs. Nous avons abordé aussi la possibilité de mettre à la disposition du Burkina, l’expertise algérien dans le cadre de l’énergie, de la formation professionnelle, des ressources hydrauliques» a dit M. Ainseur, tout en précisant que plusieurs secteurs pourraient être redynamisés au cours des prochains mois. Il a également saisi l’occasion pour réintégrer le soutien et la solidarité du peuple algérien au peuple burkinabè suite à l’attaque terroriste qui a endeuillé le centre de Ouagadougou.
A sa suite, la ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aichatou Boulama Kané, a été reçue par Salifou Diallo. Il s’est agi pour la diplomate nigérienne de faire le point sur les circonstances de la libération de Jocelyn Elliot, 80 ans, relâchée samedi grâce à l’aide du Niger, après avoir été kidnappée avec son mari le 15 janvier dernier par des jihadistes liés à Al-Qaïda. «Elle se porte très bien, et a été examinée par les soins du ministre des Affaires étrangères. Son moral est très haut, mais elle a besoin que son mari soit libéré», a souligné Mme Kané. Mais elle a rassuré en disant que le Burkina et le Niger vont conjuguer leurs efforts pour que Dr Eliott soit libéré dans les plus brefs délais.
Madina Belemviré
