En effet, la fonction de député, en plus des émoluments et des crédits automobiles auxquels elle donne accès, présente un grand privilège à travers une immunité qui tend à faire des députés des quasis intouchables dans l’exercice de leurs fonctions. Cela ne devrait pas être une raison pour que l’élu parlementaire abuse de ces avantages car, la loi ayant souvent des exceptions ,un député peut être poursuivi ou arrêté en cas de flagrant délit conformément à l’article 96 de la Constitution qui stipule que : « Sauf cas de flagrant délit, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté en matière correctionnelle ou criminelle qu’avec l’autorisation d’au moins un tiers des membres de l’Assemblée pendant les sessions ou du bureau de l’Assemblée en dehors des sessions ».
Des citoyens s’irritent contre certains députés du fait des propos qu’ils tiennent. Attention, sur ce plan, la loi autorise et protège magistralement les parlementaires burkinabè. L’article 95 de la Constitution lève toute équivoque à ce sujet en ces termes : « Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé en raison des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice ou l’occasion de l’exercice de ses fonctions ».