Code électoral, OGM, Hadj 2015… : les députés interpellent l’exécutif

| 25.07.2015
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Code électoral, OGM, Hadj 2015… : les députés interpellent l’exécutif
© DR / Autre Presse
Code électoral, OGM, Hadj 2015… : les députés interpellent l’exécutif
Les députés de la Transition, comme le stipule le règlement intérieur du Parlement transitoire, ont interpellé le gouvernement le vendredi 24 juillet 2015 à travers une question orale et une question d'actualité. A cette séance plénière présidée par le vice-président Ibrahima Koné, le gouvernement, fortement représenté, a été bien servi en questions.


Cette plénière a été présidée par Brahima Koné, vice-président du Conseil national de la Transition.

Pour répondre à l'interpellation des députés de la Transition, quatre ministres prendront place au parlement. Il s'agit d'Augustin Loada de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, de Daouda Traoré des Transports et du Désenclavement, François Lompo de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques et de Youssouf Ouattara, nouveau ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). 57 présents seront enregistrés à l'issue de l'appel nominal des membres du Parlement.
La première question posée au gouvernement est relative à l'introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans la culture du coton au Burkina Faso. L'auteur, Ousmane Tiendrebeogo, issu du monde paysan, s'est inquiété du silence du gouvernement burkinabè depuis la décision prise par l'interprofessionnelle du coton annonçant la fin de sa collaboration avec la firme Monsanto, mais surtout ce qui est prévu par l'Etat pour voler au secours des producteurs.

La délégation gouvernementale était composée des ministres Daouda Traoré, Augustin Loada, Youssouf Ouattara et François Lompo.

Au parloir, François Lompo, après un bref rappel historique sur l'introduction des OGM dans la filière coton, expliquera à la représentation nationale les diverses actions menées par le gouvernement pour sauver la filière coton de l'emprise des «prédateurs». Aussi, il dit être très préoccupé par cette question d'où l'intérêt de la mise en place d'un mémorandum dont le principal objectif est le dédommagement des producteurs du fait des pertes enregistrées. Pour se faire, des mesures conservatoires visant la réduction des superficies de production de 50 à 100% en 2017 sont en passe d'être adoptées.

Hadj 2015

La deuxième question d'actualité relative à l'augmentation du coût du hadj 2015 a retenue l'attention du député Issouf Zougrana, qui voulait être situé sur les raisons qui ont prévalu à cette hausse.
Pour son baptême de feu, Youssouf Ouattara, nouveau MATD recevra les félicitations du pouvoir législatif par la voix de son vice-président Ibrahima Koné. Selon le nouveau locataire du MATD, «plusieurs raisons ont contraint le comité d'organisation du Hadj à procéder à la hausse des frais de participation de cette édition. Il y a la variation du dollar, les nouvelles dépenses introduites pour la location des bâches et des couches, les frais de transports pour parcourir les différentes sites, la restauration obligatoire imposée par les autorités saoudiennes avec service traiteur et le coût du billet d'avion qui a également connu une hausse». Ces changements d'ordre organisationnel inclus par le pays d'accueil coûteront en tout la bagatelle de 520 000 F CFA au pèlerin burkinabè, soit un total de plus de 2 millions.
A ce jour et réagissant à une question, Youssouf Ouattara affirme que toutes les 5 milles places réservées pour la cause sont prises et par conséquent, aucune inscription ne saurait être envisagée.
Enfin, pour accompagner les candidats au Hadj, le gouvernement dépêchera une équipe médicale de 12 personnes pour la prise en charge de tout cas de maladie.

Code électoral

Une fois de plus, c'est Youssouf Ouattara qui viendra répondre aux inquiétudes soulevées par le député Dramane Konaté, dont la première portait sur la vulgarisation du nouveau Code électoral à l'endroit des populations afin d'en faciliter l'appropriation et la seconde sur la logistique entrant dans le cadre de l'organisation des élections d'octobre prochain. Dans son intervention, le ministre Ouattara dira que le gouvernement s'est assigné comme mission régalienne l'organisation d'élections libres et transparentes pour un retour à une vie constitutionnelle normale. Pour rompre avec les «tâtonnements», plusieurs actions portant sur la vulgarisation du nouveau code électoral ont déjà été menées en collaboration avec plusieurs organes de presses, dans les provinces du pays. Conscient du caractère limité du spectre de cette action, «une session de formation des journalistes sera organisée incessamment», promet-le ministre.

Le nouveau ministre de l'Administration territoriale a fait son baptême de feu devant la représentation.

Pour ce qui est de la confection du matériel électoral, la réponse est sans équivoque: «C'est une opération qui tranchera avec les précédentes, car elle sera menée avec tout le sérieux. La CENI, après avoir tiré leçon des échéances passées, mettra tout en œuvre pour que les plus performants et les crédibles soient choisis pour cette mission», a-t-il conclu.
A sa suite, ses collègues de la Fonction publique, et des Transports et du Désenclavement seront interpellés par des questions orales portant respectivement sur les conditions de travail des agents de sécurité (vigiles) et la situation des canaux d'évacuation des eaux de pluies de la ville de Ouagadougou.

W. DAVY

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