CNT: un lundi studieux pour le Parlement

| 01.09.2015
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Honoré Lucien Nombré - Premier vice-président du Conseil National de Transition (CNT)
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Honoré Lucien Nombré - Premier vice-président du Conseil National de Transition (CNT)
Ce lundi 31 août 2015, les députés de la Transition étaient en plénière. Présidée par le 1er vice-président, Honoré Lucien Nombré, cette plénière avait à son ordre cinq dossiers portant autorisation d’accords de prêt conclus entre le Burkina Faso et plusieurs organismes internationaux à savoir le Fonds saoudien, le Fonds africain de développement, l’Association international de développement, l’IDA mais aussi la Banque islamique de développement (BID). C’est la Commission des affaires étrangères, de la Sécurité et de la Défense (CAESED) qui était affectataire de ces dossiers.


C’est une plénière expresse qui a enregistré 76 votants mais aussi la présence effective des départements ministériels concernés par ces dossiers inscrits à l’ordre du jour. Ainsi, il y avait les ministres, Daouda Traoré des Transports et du Désenclavement, Amédée Prospère Guiguemdé de la Santé, François Lompo ministre de l’Agriculture venu représenter son collègue de l’Environnement et des Ressources halieutiques; Youssouf Ouattara de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Le premier dossier soumis à l’appréciation de la plénière sera le dossier n°52, portant autorisation de ratification de prêt conclu le 02 septembre 2014 entre le Burkina Faso et le Fonds saoudien de développement pour le financement partiel du projet de construction de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin.

Invité à la tribune pour présenter le rapport, au nom de la CAESED, saisie au fond, le député Paul Yaméogo, à l’issue d’une brève présentation, recommandera à la plénière l’adoption de cet accord de prêt qui, à ses yeux, permettra au Burkina Faso d’accélérer la mise en œuvre de la construction de cet aéroport international afin d’assurer une meilleure sécurité pour le système de transports aérien, et élever le niveau de service du trafic aérien. Après un débat général assez nourri et les réponses édifiantes du ministre Traoré, c’est à l’unanimité des 76 votants que ce projet de loi a été adopté. A noter que les travaux de bitumage de la piste d’atterrissage débuteront au 1er trimestre 2016 et le premier décollage prévu pour courant 2020.

Autonomisation de la femme et situation des populations de la ville de Ouagadougou

Le deuxième dossier sera le dossier n°53, relatif au projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de don et de prêt conclu entre le Burkina Faso et l’IDA, pour le financement du projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel. Porté à bout de bras par la CAESED, ce dossier connaîtra une adoption à l’unanimité. D’un montant financier de 34, 8 millions de dollars US, le projet sera financé par la Banque mondiale.

Pour ce qui est du troisième dossier, relatif à la ratification de l’accord de prêt ISTISNA’A, conclu le 8 juin 2015 à Maputo entre la Burkina Faso et la BID, il porte sur le financement du projet de développement des quartiers périphériques de Ouagadougou. Toujours affectataire, la CAESED, par la voix de son rapporteur Sorgho Evrard, suggèrera à la plénière d’adopter ce projet, afin d’améliorer les conditions de vie des populations de la ville et de résoudre les problèmes d’assainissement, de voirie mais aussi, de gestion des déchets dans les zones concernées.

A sa suite, c’est le ministre Ouattara qui se prêtera aux questions des députés afin d’apporter des précisions sur les zones d’ombre. De façon unanime, ce projet de loi sera à son tour adopté. Le coût global de ce projet est évalué à 90,5 milliards de F CFA.

Ils étaient 76 députés à prendre part à cette séance qui a permis d’adopter cinq résolutions

Bagrépôle et commerce régional

Le 4e projet de loi est relatif au projet de loi portant ratification de l’accord de prêt conclu entre le Burkina Faso et le FAD pour le financement du projet d’appui au pôle de croissance de Bagré. D’un coût global de 20, 35 milliards de F CFA, ce projet vise à booster la croissance économique à travers la création d’emplois, l’augmentation de la production agricole et la réduction de pauvreté. Pour le ministre Lompo, il s’agit d’un pas de géant qui vient faire dans la mise en œuvre de ce projet pharaonique car, il permettra l’extension des aménagements hydroagricoles et le développement des chaînes de valeur dans une vision de modernisation de l’agriculture.

Pour finir, c’est le dossier 59 qui mettra fin à cette plénière. Portant sur l’accord de prêt conclu le 18 juillet 2015 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’IDA pour le financement du crédit régional pour la facilitation du commerce et la compétitivité, c’est le ministre Hippolyte Da, chargé du Commerce qui, en l’absence de son collègue des Transports, parti avant la fin de la séance, répondra aux préoccupations des parlementaires pendant le débat général. D’un coût global estimé à environ 30 milliards de F CFA, ce projet vise à faciliter le commerce sous régional et offrir au secteur privé burkinabè des opportunités d’entrées et de sorties dans le port d’Abidjan qui reste la destination privilégié des commerciaux entre les deux pays.

W. DAVY

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