Le premier dossier examiné par les députés du CNT est relatif à la proposition de loi portant prévention, répression des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes. La proposition a été adoptée par la majorité des votants à l’exception de 4 abstentions. Le vote de cette loi a été applaudi par les défenseurs des causes de la femme.
Pour le député Youmali Lompo, membre de la Commission qui a travaillé sur cette proposition de loi, il était temps parce que c’est une question qui est débattue à tous les niveaux et son adoption va remettre les pendules à l’heure. Il estime avoir fait son devoir en tant que législateur. A l’en croire, cette loi va dans l’aspiration du peuple car, selon lui, plus de 52% de la population se composent de la gent féminine. Or, elles sont victimes de violences de toutes sortes, contrairement à ce que la loi stipule que tous les Burkinabè naissent libres et égaux en droits. A l’entendre, il n’est plus question que les populations subissent les pesanteurs socioculturelles.
Ramata Leaticia Koudougou, 3eme Secrétaire parlementaire du CNT, pour sa part, ne cache pas sa joie qui est indescriptible car, dit-elle, cette loi est une fierté pour les femmes et pour réduire les violences. Concrètement, est-elle convaincue, cette loi viendra dire halte à ceux qui avaient l’habitude de violenter les femmes. Seulement, elle reconnait qu’un travail de sensibilisation reste à faire à l’endroit de toute la population.
Le deuxième dossier examiné est relatif à la proposition de loi portant statut des pupilles de la Nation. Selon la définition contenu dans le document adopté, la pupille de la Nation désigne toute personne ayant au plus vingt ans accomplis adoptée par la Nation. Peuvent prétendre au statut de pupille de la Nation, les enfants de sapeurs-pompiers civils, de militaires, de fonctionnaires de la Police municipale, de la sécurité pénitentiaire, des Douanes, des Eaux et Forêts, tués ou décédés des suites d’une blessure du fait d’un acte d’agression survenu au cours de leurs missions de service public.
A ceux-ci, s’ajoutent les enfants mineurs des personnels civils et militaires de l’Etat participant à des opérations relevant des missions de service public. Sont également reconnus de plein droit, les enfants mineurs des Martyrs de la Nation, la qualité de martyr étant à préciser par décret en Conseil des ministres.
Cette proposition de loi, adoptée à l’unanimité des votants, a été élaborée au sein du groupe parlementaire FDS (Force de Défense et de Sécurité) avec le soutien d’autres députés, des assistants parlementaires pour répondre à des questions posées, selon Vincent de Paul Ouédraogo, député membre du groupe parlementaire FDS. Ce, depuis que les Forces de défense et de sécurité se sacrifient dans le cadre de l’accomplissement des missions et surtout depuis que le Burkina Faso envoie des troupes dans le cadre des missions de soutien à la paix au sein des Nations unies. A cela s’ajoute le contexte de l’insurrection populaire avec les martyrs. Autant de raisons qui ont fait germer l’idée de proposition de loi sur le statut des pupilles de la Nation.
Omar Compaoré