A quatre mois des élections présidentielle et législatives devant consacrer la fin de la transition et le retour du Burkina Faso à l'ordre constitutionnel normal, les visites se multiplient au siège du Conseil national de la Transition. Après la forte délégation de l'Union européenne la semaine dernière, c'est au tour de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest de dépêcher une mission à Ouagadougou. La délégation a échangé avec le président du CNT Chériff Sy, le mardi 16 juin 2015 à huis clos de plus d'une heure à l'issue duquel le porte-parole de la délégation, le président de Commission nationale électorale de la Guinée-Bissau, Augusto Mendez, a confié à la presse : «C'est une mission préparatoire de la CEDEAO qui est venue saluer le peuple burkinabè et avoir des entretiens avec les acteurs du processus électoral pour savoir comment les choses se passent et nous sommes en train de rencontrer les différents acteurs afin de recueillir des informations concernant les préparatifs des élections présidentielle et législatives d'octobre prochain». Les échanges entre le président du CNT et les émissaires de la CEDEAO ont porté, selon M. Mendez, sur des sujets qui relèvent de la compétence de l'institution parlementaire de la Transition notamment les questions liées au processus électoral, tels la législation électorale, la mobilisation des moyens pour le financement du processus, le fichier électoral, etc. Foi du Bissau-guinéen, l'institution communautaire de l'Afrique de l'Ouest accorde une assistance technique à tout pays membre dans l'organisation de scrutins électoraux, et la démarche de sa mission s'inscrit dans ce sens. Interrogée sur la position de la CEDEAO sur le nouveau Code électoral qui continue de diviser la classe politique burkinabè, la délégation par la voix de son porte-parole s'est voulue claire et nette. «Nous ne sommes pas venus ici pour donner la position de la CEDEAO sur le Code. Le Burkina Faso est un pays souverain et ce n'est pas à la CEDEAO de décider de quoi que ce soit», a-t-il répondu laconiquement.
Beyon Romain NEBIE
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