CNT: Des députés de l’ex-majorité refusent de suspendre leur participation

| 11.04.2015
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CNT: Des députés de l’ex-majorité refusent de suspendre leur participation
© DR / Autre Presse
CNT: Des députés de l’ex-majorité refusent de suspendre leur participation
Alors que les responsables des partis de l'ex-majorité ont annoncé, le 9 avril 2015 la suspension de leur participation au Conseil national de la Transition (CNT) et à la Commission de réconciliation nationale et des reformes (CRNR), six des 10 députés desdits partis étaient pourtant présents à la séance plénière du 10 avril dernier du CNT. Ces députés disent ne pas se reconnaitre dans la déclaration de leurs partis.


Seydou Kaboré, Joséphine Drabo, Awa Louri, Adama Séri, Dénis Ouédraogo et Andréa Konseibo sont les députés au titre de l'ex-majorité qui étaient présents à la plénière du CNT ce vendredi 10 avril 2015 alors que la veille, leurs partis annonçaient la suspension de leur participation au Conseil de même qu'à la Commission de réconciliation nationale et des reformes (CRNR) pour, disent-ils, dénoncer le nouveau code électoral et les arrestations de leurs camarades. Interrogés sur les motifs de leur présence, Seydou Kaboré de l'Union pour la république (UPR) a expliqué que « le groupe a dénoncé le manquement que les présidents des partis ont faits.

C'est un manquement grave. Le mandat du député est un mandat à part entière, ce n'est pas lié à sa position dans son parti. Et il n'appartient pas à un président d'écrire pour demander ou annuler ou suspendre ou faire démissionner un député. Le député doit être libre de démissionner ». A l'entendre donc, 8 des 10 députés ont confirmé continuer avec les activités du CNT. Les deux autres, a-t-il dit, se sont excusés pour cause de décès et d'empêchement.

De plus, a confié Seydou Kaboré, son parti, l'UPR, n'a pas signé la déclaration parce qu'ayant décidé lors de son congrès de soutenir la transition. Qu'à cela ne tienne, a estimé Seydou Kaboré, les 10 députés ont observé en réunion de bureau que dans les textes du CNT, aucun passage ne fait mention de suspension des activités d'un député. « La seule porte qui reste était la démission et véritablement, nous n'avons pas cette vision. Nous voudrions en tant que patriote, accompagner la Transition », a-t-il martelé.

Et d'ajouter qu'au vote de la loi, les députés de l'ex-majorité ont voté contre, ce qui est déjà une position assez forte et visible du groupe dans le sens de sa désapprobation par rapport à son contenu. Seydou Kaboré a expliqué que les partis auraient pu saisir d'autres voies de recours, notamment le Conseil constitutionnel et les instances juridictionnelles internationales et des organes communautaires sous régionaux et africains.

De toute façon, a dit le président de la séance plénière, Ferdinand Sanou, le CNT est toujours en nombre requis pour délibérer.

Jean-Marie TOE

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