Burkina : le Parlement va instruire le retrait de la gestion du foncier aux maires pour "plus de justice sociale"

| 03.03.2016
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Burkina : le Parlement va instruire le retrait de la gestion du foncier aux maires pour "plus de justice sociale"
© DR / Autre Presse
Burkina : le Parlement va instruire le retrait de la gestion du foncier aux maires pour "plus de justice sociale"
Ouagadougou, 3 mars 2016 - Les députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso vont, dans les jours à venir, adopter une loi pour retirer la gestion du foncier aux maires afin de garantir « plus de justice sociale », a annoncé mercredi le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, a constaté l’AIB.


« Dans un pays comme le Burkina où la ressource terre est devenue de plus en plus problématique, la conduite hasardeuse des politiques de lotissements par les maires ne saurait perdurer », a indiqué M. Diallo.

M. Diallo qui s’exprimait à l’ouverture de la première session parlementaire ordinaire de l’année 2016 a expliqué qu’une commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain sera mise en place afin que des lois soient prises dans le sens du retrait de la gestion du foncier aux maires.

Pour lui, la mise en place de cette commission se justifie « pleinement par les graves lacunes qui plombent » le « processus actuel de décentralisation » au Burkina Faso.

« Il est temps que l’Etat central, à travers les administrations de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme se réapproprie ces prérogatives pour impulser une vraie politique prospective qui tienne compte de l’intérêt des générations futures », a-t-il préconisé.

Le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’ouest possède une économie qui repose essentiellement sur l’Agriculture qui regroupe plus de 80% de la population active. Le coton qui était le premier produit d’exportation a été détrôné depuis 2009 par l’or.

Dans le même ordre d’idées, Salifou Diallo a également annoncé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les permis miniers afin de garantir plus de transparence dans ce secteur.

« (...) L’exploitation minière rapporte désormais plus de devises à l’Etat (...) mais le constat reste alarmant tant il est vrai que l’exploitation minière dans notre pays ne s’opère point de manière rationnelle et par conséquent manque de traçabilité et de transparence », a-t-il reconnu.

Il a invité l’Etat à rationaliser l’exploitation de ses mines pour plus de justice sociale. Car selon lui, une « mobilisation désordonnée des énergies n’a jamais constituée un gage sûr de lendemains meilleurs ».

Le chef du parlement burkinabè a déclaré en matière de lutte contre le terrorisme, que le gouvernement pourra compter sur son institution pour légiférer et mettre en place un ‘’dispositif juridique et institutionnel approprié dans la conduite de la lutte sans merci et sans concession contre la barbarie des temps nouveaux’’

L’ouverture de la session parlementaire de la 7ème législature a connu la participation des présidents et vice-présidents des parlements du Ghana, du Togo, du Niger, du Mali, du Sénégal et une représente du parlement panafricain.

Agence d’Information du Burkina
rs/ndt/

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