«Ce don (de quatre millions de FCFA), basé sur la contribution volontaire des (90) députés du Conseil national de Transition (CNT, Parlement) constitue l’expression de notre compassion à l’égard de la presse, qui de notre avis a été une victime majeure, voire ciblée des putschistes», a indiqué vendredi son premier vice-président, Honoré Nombré.
L’ex Régiment de sécurité présidentielle s’était emparé du pouvoir en mi-septembre, avant d’être défait deux semaines plus tard par la révolte populaire (14 tués, 251 blessés) et l’armée.
Dès les premières heures de leur coup de force, les ex putschistes ont tenté, sans succès, de museler la presse burkinabè, en bastonnant journalistes et photographes.
Le matériel de la radio privée ‘’Savane FM’’ avait été confisquée tandis que des motos appartenant à des journalistes de la radio privée ‘’Oméga FM’’ (très écoutée également), ont été aussi incendiées par les ex putschistes.
«Sans la presse, les évènements des 16 et 17 septembre n’allaient certainement pas avoir une issue favorable», a reconnu, M. Nombré.
Pour le président comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, Jean Claude Méda, ce geste est un acte de soutien à la liberté de presse.
«Très rapidement nous allons nous concerter et vous tenir informer, ainsi qu’à l’opinion publique de quel a été l’usage qu’on a fait de cet argent», a ajouté M. Méda.
Il a par ailleurs rassuré à l’ensemble des députés CNT que ce don sera utilisé à bon escient.
Agence d’Information
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