Burkina : Le parlement burkinabè à nouveau lynché par des internautes

| 28.12.2016
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Burkina : Le parlement burkinabè à nouveau lynché par des internautes
© DR / Autre Presse
Burkina : Le parlement burkinabè à nouveau lynché par des internautes
Ouagadougou - Moins d’un mois après la vive polémique qu’elle a créée, en acceptant des tablettes d’une société asiatique qui venait de bénéficier d’un marché public, l’Assemblée nationale burkinabè est à nouveau lynchée sur la toile, pour avoir gratifier chaque élu, d’un million de FCFA à l’occasion des fêtes de fin d’année.


Mardi matin, le quotidien privé ‘’Notre Temps’’ rapportait que le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo aurait gratifié chaque député d’un million de FCFA pour «acheter la bière à leurs invités pour ces fêtes».

Toujours selon le journal, chacun des 127 députés toucherait par mois, à peu près un million de FCFA, 230000FCFA de bons de carburant et 30000FCFA par jour de session.

Cette information largement reprise par les médias en ligne et sur les réseaux sociaux a vivement déconcerté de nombreux internautes.

Face à la véhémence des critiques, l’Assemblée nationale dans un communiqué, s’est défendue d’avoir héritée d’une pratique vielle de sept législatures.

«Le Budget gestion 2016, titre IV, article 64, paragraphe 649, ligne Subvention aux groupes parlementaires, prévoit un appui aux députés afin de leur permettre d’assurer comme il se doit la redevabilité de l’élu vis-à-vis des populations de sa circonscription. C’est à ce titre que les députés ont reçu (chacun) un million de FCFA, à la fin de la deuxième session parlementaire, comme inscrit dans le budget 2016 voté par le Conseil national de la Transition (CNT)», relate le communiqué.

Toutefois, cette réaction n’a fait qu’attiser la colère des internautes.

«Dites aux députés qu'ils sont bien partis pour hériter d'autre chose des législatures passées: ils vont hériter d'autres 30 et 31 octobre», tranche sur Facebook Bertrand Meda, en faisant allusion à l’ancienne Assemblée incendiée le 30 octobre 2014, lors de l’insurrection populaire, ayant démis le président Blaise Compaoré de ses fonctions.

«Broutez vos millions et épargnez nous des communiqués», s’indigne sur sa page Facebook, le journaliste Boukari Ouoba.

«Si nous restons sur les claviers, ils vont continuer ce pillage organisé. #Aigrigang préparez-vous, le devoir nous appelle», clame pour sa part, Yabsi Yabsi sur le même canal.

«1 million c'est peu. Ils n'ont qu'à se partager 10 millions chacun. Moi je m'en fous», a commenté Belem Amadé, connu pour ses critiques virulents envers le nouveau pouvoir.

«Même budgétisé, il est indécent pour un représentant du peuple d'accéder à cet argent en ce temps de morosité économique», a écrit Urbain Bako.

«Travailleurs Burkinabè, payez vos impôts et taxes, serez doublement vos ceintures avec vos salaires de misère...en attendant les gouvernants se goinfrent avec les fruits de vos durs labeurs!», lance Guiguem'd Yakin N'sirdin.

Cette nouvelle salve de critiques intervient moins d’un mois après la vive polémique, née de l’acception par l’Assemblée nationale, de 130 tablettes d’une valeur de 65 millions de FCFA, offertes par une société asiatique qui venait de décrocher un marché public de l’ordre de quatre milliards de FCFA.

Finalement l’Assemblée nationale avait décidé le 5 décembre dernier de retourner les tablettes, dans l’espoir de taire les critiques.

Agence d’Information du Burkina
ata/

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